Dans le mur... du son !

Label : Hardly Art

Sortie : 05/04/19

Format : CD / LP / MP3

Disponible : Partout

En écoute

2019 aura été l'année où les demoiselles de groupes importants de l'indie-pop / rock américain nous auront proposé de très bons albums solo. Mais là où les opus de Nicole Yun (Eternal Summers) et Sasami (ex Cherry Glazerr) n'auront sans doute pas beaucoup surpris, celui de Shana Cleveland (La Luz) s'est révélé lui beaucoup moins familier...

Loin des envolées surf-rock et des bombinettes pop accrocheuses de son groupe, elle s'aventure avec Night of the Worm Moon dans des territoires plus dépouillés, partiellement acoustiques, à mi-chemin entre psyché hypnotique (mais beaucoup moins que ce que la pochette pourrait le laisser penser) et folk ouateux, tendance mélancolique.

Et ça fonctionne du tonnerre, dès les premières notes de l'introductif 'Don't Let Me Sleep' et pendant 10 titres pour une trentaine de minutes de musique qui paraissent bien bien courtes... Il faut dire qu'avec une musique plus lente et dénuée d'effet, la voix de Shana Cleveland se montre bien plus sensible et expressive, douce et rêveuse, avec par moment une petite pointe piquante de noirceur. On en regrette presque de ne pas l'entendre sur les deux (pourtant bons) courts instrumentaux.

Alors que ce soit sur le charmeur 'Face of the Sun', le très alangui 'The Fireball', l'introspectif 'A New Song' ou le plus exotique 'I'll Never Know' de conclusion, on se délecte de ce petit (par la taille) album, certes classique et un peu suranné, mais que son efficacité rend intemporel. La preuve, arrivé en avril sur la platine, il ne l'a toujours pas quitté en août, et est souvent écouté en boucle...

lyle

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