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V/A - Lovelife, A Homage To Lush

 

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Label : TBTCI Records

Sortie : 01/03/18

Format : MP3

Disponible : En dessous

En écoute

 

De façon assez paradoxale, le premier disque de 2018 chroniqué en ces pages (oui début avril, je ne suis pas en avance sur l'actualité)(fin avril)(début mai)(fin mai)(fin mai)(début juin)(fin juin)(début juillet) sera donc un tribute. Certes la médiocrité des grosses badernes de ce premier semestre (Franz Ferdinand, BRMC, Embrace, Turin Brakes...) heureusement contrebalancée par d'excellentes sorties plus confidentielles (The Spook School, Mint Field, VLMV, Dante...) dont on parlera bientôt (si si si)(peut-être un jour) n'a pas été très motivante, mais ce choix possède en fait trois excellentes raisons : The Blog That Celebrates Itself Records remplit depuis des mois les news de ses nombreuses sorties de qualité ; je connaissais (ce qui est rare sur les sorties TBTCI) et appréciais déjà une grosse partie des groupes présents ; enfin Lush est sans nul doute mon groupe shoegaze préféré (c'est même tout simplement un de mes trois groupes préférés...).

 

C'est donc avec beaucoup d'excitation mais encore plus d'anxiété que je téléchargeais ce Lovelife, A Homage To Lush. L'art de la reprise est difficile : trop fidèle, elle n'a que peu d'intérêt et reste facilement une pâle copie de l'original. Trop réappropriée, elle peut sombrer dans le ridicule, en particulier pour les fans. Et réunir des reprises d'artistes différents provenant de toute la discographie du groupe repris pose en plus des problèmes de cohérence de l'ensemble. Heureusement le fan de Lush que je suis est vite rassuré : ce tribute est d'excellente qualité et un très bel hommage au quatuor anglais. On va donc commencer par ses deux petits défauts : 1. de nombreux groupes, en particulier ceux avec une voix féminine, on fait preuve d'un peu trop de déférence aux morceaux repris et 2. Lovelife le dernier album de Lush est trop peu représenté par rapport à ses prédécesseurs, sans doute parce qu'il est un peu trop pop pour les groupes shoegaze / dreamy soutenus par TBTCI.

 

On commencera donc par un groupe qui ne présente aucun de ces deux défauts potentiels, Cherry Heaven qui nous propose une extraordinaire reprise du 'Ladykillers'. Oublié le tube entraînant et lumineux aux paroles mordantes, le morceau a été ralenti (1 mn de plus...) et musicalement rongé jusqu'à l'os pour devenir une sorte de ballade post-punk glauque dont le texte semble bien plus menaçant. Une très très belle réussite mais qui risque de déplaire... Seule autre reprise venue de Lovelife, 'Last Night', est proposée par Life on Venus et se montre bien plus fidèle à l'original au niveau du tempo et de l'interprétation mais dispose d'une orchestration plus classique et d'une ambiance plus éthérée. Là aussi du très bon travail.

 

Parmi les rares morceaux les plus anciens de Lush choisis (la plupart des reprises proviennent de Spooky ou de Split), Blackpool Astronomy propose une version étrangement cabossée de 'Scarlet' tandis que Vivienne Eastwood a transformé 'Sweetness and Light' en une sorte d'ode spatiale traversée d'une fragile voix masculine et que le groupe indonésien See The Eye (feat. Yudhit) a rendu 'De-Luxe' plus pesant, lo-fi et lent avec une voix féminine qui sonne très enfantine. Une reprise intéressante mais une de celles qui m'ont le moins convaincu. De façon surprenante, les excellents Blushing se sont eux attaqués à 'Out of Control' le single de l'EP de la (courte) reformation du groupe et l'a transformé en une petite douceur en se débarrassant quasiment de tout effet dreamy ou shoegazey. Et quelle vois superbe ! Une des plus belles réussites de cet hommage qui n'en manque pourtant pas.

 

On ne fera pas le tour des reprises venues de Spooky (6) et de Split (5), c'est là qu'on trouve les plus fidèles (mais jamais trop fidèles, elles arrivent toujours à garder un côté personnel), peut-être parce que ce sont les titres les plus classiques de Lush. On notera néanmoins la version à la fois mâle et morose du 'Light From a Dead Star' par 93MillionMilesFromTheSun, celle très brutale de 'Superblast' par Lacing, celle somptueusement douce et minimaliste de 'Desire Lines' par Vibrissae qui navigue sans cesse entre mélancolie et optimisme, celle très JAMC de 'Nothing Natural' par Vibrissae... Et difficile de ne pas finir, comme le tribute lui-même, par l'immense reprise de 'Monochrome' par Whimsical ! Assez proche musicalement, bien qu'un peu plus douce, elle bénéficie surtout de la voix magique de Krissy Vanderwoude, beaucoup plus chaude et enveloppante, qui donne au titre un côté joyeux et reposant. Au final, voilà bien un disque indispensable aussi bien aux fans de Lush qu'aux amateurs de shoegaze et de dream-pop et une occasion de découvrir plein de nouveaux groupes, tout ça étant en plus en "name your price" !

 

lyle

 

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