Dans le mur... du son !

Label : Vipchoyo Sound Factory

Sortie : 29/04/16

Format : CD

Disponible : Partout

En écoute

Dès les premières secondes de l'intro de guitare du premier morceau 'Sofia', on sait déjà qu'on va être face à un album de shoegaze / dream-pop. Un de plus est-on immédiatement tenté de se dire tant le marché a été saturé dans ces genres musicaux depuis quelques années. Comment les italiens de Stella Diana vont-ils réussir à sortir du lot ? Et puis une batterie lourde et puissante apparait, bientôt suivie par un chant plus sombre que ce à quoi on est habitué dans le genre et on se dit que ce Nitocris va quand même pouvoir réussir à éveiller notre intérêt.

Et effectivement, quelques semaines après la première écoute, il n'a cessé de revenir sur la platine, et ce pour un certain nombre de raisons. D'abord il est court, une grosse demi-heure pour neuf titres, ce qui montre que le groupe sait aller à l'essentiel et éviter les longs passages masturbatoires pour se concentrer sur ses chansons. Ensuite il est très varié dans ses ambiances et ses sonorités, sachant passer de morceaux lents et spatiaux ('Sulphur' n'est pas faire penser un peu à Hammock ou Sigur Ros) à d'autres beaucoup plus musclés ('M.9').

Mais la principale force de Stella Diana est sans doute d'infuser une bonne dose de post-punk dans ses compositions, que ce soit par l'utilisation de la rythmique ou du chant. Cela change agréablement (enfin façon de parler, ça donne un résultat plutôt sombre) et oscille quelque part entre Swerdriver ('Aphrodia') et les Cure période Wish ('Dedu'n'). Et ça s'écoute donc avec plaisir. Il manque malheureusement juste à Nitocris deux ou trois morceaux vraiment marquants pour prétendre se placer dans les très bons disques shoegaze sortis ces dernières années, mais ça reste du tout bon.

lyle

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