Cold, Cold Heart - How the Other Half Live and Die
Label : Fluttery Sortie : 12/03/16 Format : CD / MP3 Disponible : En dessous |
Alors que j'avais progressivement perdu intérêt pour les albums dits "néo-classiques", le label Fluttery Records a sérieusement ravivé ma curiosité avec les sorties coup sur coup des disques de OP3 puis de Cold, Cold Heart. Et même si le trio basé à Londres ne se cantonne pas dans ce sous-genre, mais flirte aussi avec le drone, l'ambient et le post-rock, il faut bien reconnaitre que la place centrale accordée souvent au piano au milieu des guitares et des cordes dans les compositions le rattache bien à ce courant.
Oui mais contrairement à tant d'autres artistes naviguant dans les mêmes eaux, Cold, Cold Heart ne semble chercher à tendre vers la virtuosité ou l'intellectualisation à outrance. Il semble au contraire se dégager constamment un désir de simplicité et d'immédiateté, avec le désir évident de parler à l'âme plus qu'au cerveau, de provoquer émotions et sensations. Et il ne s'agit pas que d'un désir, vu que dès sa première écoute, How the Other Half Live and Die fut le premier album instrumental à me remuer autant depuis le sublime In Sea d'Aarktica.
Oh on pense à beaucoup de choses en écoutant les sept titres pour (seulement !) 36 minutes de musique qui composent ce merveilleux album. Les noms de Sigur Ros, Low, Stars of the Lid ou même Stina Nordenstam viennent à l'esprit. Ce côté minimaliste et glacé qui réchauffe étrangement le cœur. Cette lenteur qui vous emporte, vous enveloppe, vous réconforte et vous transporte.
Sauf que Cold, Cold Heart (oui, le nom est particulièrement bien choisi) sait aussi par moment aiguiser sa guitare et proposer des passages plus brutaux et mettant mal à l'aise. Et c'est là une des forces de How the Other Half Live and Die outre son côté cinématographique (cliché on ne peut plus éculé pour un album instrumental) : sa capacité à ne jamais rester dans le style froid et caressant où il excelle pour s'envoler vers d'autres horizons. En tout cas, voilà un vrai grand disque.
lyle
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