Bandcamping Sauvage 1
Bandcamping Sauvage, ce sont des artistes découverts sur Bandcamp, où ils proposent leurs oeuvres gratuitement ou en "name your price" et qui méritaient plus qu'une simple news...
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Eterno Fulgor - Viajero eterno
Quand je suis tombé au cours de mes pérégrinations bandcampesques sur le nouvel EP de l'argentin Eterno Fulgor, je me suis sérieusement demandé sur quoi j'étais tombé. J'aurais pu m'arrêter au bout de 30s mais je suis resté scotché. Après 15 mn, il était dans les news. Trois semaines plus tard, il est revenu régulièrement sur la platine (virtuelle). A la croisée du post-rock, du post-punk, de la techno et de la casio pop, ce Viajero eterno EP fait étrangement penser à ce qu'aurait pu créer Mogwai et Bomb The Bass comme musique pour un jeu vidéo Bitmap Brothers à la fin des 90's (d'ailleurs le premier morceau a pour titre 'Player 1 start'). Mélange de sonorités élecro un peu désuètes comme plus modernes et de sonorités plus rock, la musique instrumentale de Eterno Fulgor a un côté hypnotique, dansant et addictif indéniable... |
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HYLA - Fever Calls Late EP
Le nombre de nouvelles sorties avec le Tag Shoegaze qui arrivent chaque semaine sur bandcamp est tout simplement incroyable. Mais il faut reconnaitre que l'immense majorité des choses que l'on peut y trouver n'a soit rien à faire dans ce genre soit ne mérite pas qu'on lui prête une oreille (parfois les deux...). Ce n'est pas le cas des australiens HYLA dont le nouvel EP aurait parfaitement sa place sur des labels spécialisés comme Club ac_30, Sonic Cathedral ou Saint Marie. Quelque part entre MBV, The Cure période Wish et The JAMC, le groupe nous propose cinq titres à la fois mélodiques et d'une grande brutalité qui font preuve à la fois d'un grand respect pour la tradition et d'un ardent désir de modernité. En tout cas avec de Faver Calls Late EP nos australiens font d'ores et déjà parti du haut du panier dans le revival psyché / shoegaze. |
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I Can Fly - I Can Fly EP
Dingue ce qu'on peut trouver sur Bandcamp. I Can Fly ne serait pas un groupe mexicain mais anglais ou américain, des tonnes de label se précipiteraient pour le signer. Car malgré un production un peu... brute (le chant est souvent trop en avant, certains instruments trop ou pas assez audibles), ce premier EP piétine 99% des sorties du revival post-punk de ces 10 dernières années. La recette est connue : chant barytonesque, rythmique sombre et brutale, basse anguleuse, guitare excitée... mais elle est ici exécutée à la perfection. Aussi dansant que White Lies mais bien plus tribal, le groupe est aussi bien capable d'envolées de guitares ('Broken Hearts') que de plages de synthé new-wave parfaitement maîtrisées, proposant avec ce I Can Fly EP rien de moins qu'un des tous meilleurs disques du genre depuis cinq ans. |
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Let Us Out - Let Us Out EP
Oublions un peu la "pochette" qui ressemble à un photo-shoot du groupe par un pote et concentrons nous sur la musique des canadiens (enfin québécois a priori) Let Us Out. Une batterie qui tape et accélère à tout-va, une guitare lourde et excitée, un chant féminin plein d'énergie... rien de franchement nouveau ici. On pense aussi bien à certains groupe brit-pop (Echobelly, Linoleum) qu'à des groupes indie-rock américain des 90's (Breeders, Veruca Salt), avec parfois même un petit côté post-punk ('Voices'). Mais c'est court (quatre titres, dix minutes), nerveux, efficace et la voix, mix fluide de douceur suave et d'agressivité, est juste parfaite. Et parfois, ce genre de truc sans prétention est exactement ce dont on a besoin. |
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Megawave - ≈
Megawave c'est cinq titres pour un peu moins de 20 mn de musique qui navigue entre stoner, noise et shoegaze. C'est une batterie qui se déchaîne, un chant écorché qui se noie dans le mix, et des guitares, des guitares, des guitares. Bien lourdes, avec fuzz, reverb et toutes ces sortes de choses. Et dans le genre, ça balance bien la sauce, on imagine que les oreilles ne sortent pas indemnes en concert. Mais il y a aussi de solides chansons qui savent ménager des petits temps de répits et vous entraîner dans leur monde. Bref, les fans du genre ont tout pour se régaler. A signaler que cet EP est sorti en mars. Depuis Megawave a sorti un split single avec Sweet Lil tout aussi recommandable. |
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So Shines A Good Deed - Downriver
Hasard de l'ordre alphabétique, au truc le plus bruitiste de la sélection succède le truc le plus calme. Enfin si on fait abstraction d'une Introduction pour le moins musclée. Mais la suite de ce très bel EP fait bien plus dans le raffinement et la délicatesse. Bassiste basé à Birmingham ayant participé à des tonnes de groupes, Dan Jones expérimente avec son projet solo So Shines A Good Deed dans le domaine du post-rock avec une pointe de shoegaze. On pense à un Sigur Ros dépouillé de ses oripeaux, à un Hammock plus musclé. Suivant les morceaux, l'ambiance navigue entre électro et électricité, entre organique et aquatique. Et on se laisse porter avec plaisir vers le long, riche et superbe morceau-monde 'Downriver part I & II' de conclusion. |
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The Poetry Books - Young Martyr EP
Rien que pour leur bon gout en matière de pochette, les espagnols de The Poetry Book méritaient leur place dans ce premier Bandcamping Sauvage. Heureusement il le mérite aussi pour leur musique qui ne se contente pas de singer bêtement les classiques mais tente de tracer sa propre voix. Ainsi si on classera par confort ce Youg Martyr EP dans la catégorie shoegaze (il en a de nombreux aspects), il n'hésite pas à utiliser une rythmique post-punk, un clavier new-wave ou des sonorités électro / post-rock pour tisser une musique sombre et étrange capable de vous fasciner tout en vous mettant assez mal à l'aise. Le chant, assez rare, est menaçant et les cinq titres s'enfoncent progressivement dans un univers sinistre et inexploré. Pas une écoute facile, mais un sacré voyage. |
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The RiceCrackers - Kolohe Kid
Allez, un truc frais et fun pour finir avec l'indie rock / pop / punk / ska (rayez les mentions inutiles suivant les titres) de The RiceCrackers. Une voix féminine vraiment superbe, d'une grande pureté dans la douceur, mais aussi capable d'envoyer d'un seul coup de façon très musclée. Des mélodies qui se retiennent bien, ponctuées de passages de guitares bien énervées. Et des textes vraiment bons (mention spéciale au délicieux 'My Asian grandma'). Bon, ça part un peu dans tous les sens, chaque morceau semblant s'aventurer dans un nouveau genre, mais des titres comme 'Mall Girls' et 'My Asian grandma' annoncent un avenir radieux. |
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lyle
22:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
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