Dans le mur... du son !

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Sortie : 29/05/15

Format : MP3

Disponible : En dessous

En écoute

Ecoute après écoute de ce Sister Mother Daughter Wife, je me demande pourquoi la canadienne née à Londres Tamara Williamson n'est pas beaucoup plus connue. Car si elle a déjà semble-t-il une longue "carrière" derrière elle, je n'ai pas souvenir d'avoir déjà vu son nom quelque part (OK, je n'ai pas du faire super attention il y a une dizaine d'années quand elle a apparemment fait le festival "les femmes s'en mêlent" et enregistré une Black Session...), ce qui est regrettable vu la qualité des 10 titres précédents, bien plus puissants et touchants que ceux de nombre de chanteuses hype de ces dernières années.

Et ce premier album pour moi, huitième pour elle, c'est d'abord une voix. Ou plutôt des voix tant la Dame est capable d'interprétations très différentes. Parfois douce et enjôleuse, elle peut aussi être cristalline et légèrement désuète, prendre un côté jazzy et enlevé, comme se montrer à la fois fragile, puissante et énervée, un peu comme une Chan Marshall des débuts. Mais dans tous les cas, elle reste parfaitement maîtrisée et toujours parfaitement juste dans l'émotion. Et au fur et à mesure que les titres s'écoulent, on rentre dans de nouveaux univers, toujours avec délices et en se demandant comment elle peut faire preuve d'une telle variété vocale.

Mais la voix n'est pas le seul point fort de Sister Mother Daughter Wife. Les chansons, qu'on qualifiera de pop / folk, semblent couler de source, avec leur jolie mélodie, leur instrumentation légère et raffinée (les cordes par exemple savent rester dans la retenue pour magnifier la voix) et leur capacité à vous entraîner dans des univers souvent ouatés et délicats, parfois plus revendicatifs. Et puis il y a les textes, vraiment très beaux, qu'on se surprend sans cesse à écouter vraiment, ce qui, reconnaissons le, n'est pas si fréquent. Et le seul reproche que l'on pourra faire finalement, c'est que si les dix morceaux sont très bons et très variés, aucun n'atteint, en tout cas pour moi, le stade de grande chanson. Reste un disque très fortement recommandable qui à tout pour plaire au plus grand nombre.

lyle

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