Urvanovic - Amateurs
Label : Survivalist Sortie : 15/06/15 Format : LP / MP3 Disponible : En dessous |
Il y a des disques dont on a l'impression qu'ils ont été écrits juste pour vous. Des disques qui appuient sur tous les bons boutons qui vous font vibrer. Qui vous évoquent plein de trucs que vous adorez mais en proposant quelque chose de nouveau. Et pour moi, le premier album d'Urvanovic fait partie de ces disques...
Déjà, il faut bien avouer que j'ai quelque chose pour les groupes écossais. Sans aller jusqu'à remonter trop loin dans le temps, l'Ecosse a apporté à la scène indé bon nombre de combos importants et qui me sont chers, aussi bien dans les mid 90's (Delgados, Belle & Sebastian, Arab Strap, Idlewild), que les 00's (Franz Ferdinand, Camera Obscura, Sons & Daughters) ou les 10's (Frightened Rabbit, We Were Promised Jetpacks, The Twilight Sad...). Et je vous épargnerai la liste des groupes plus "mineurs" qui ont trouvé leur place dans ma discothèque...
Commençons donc par les ressemblances : Urvanovic n'est pas sans évoquer à ses moments les moins électro ('Open Ground') une version douce et symphonique d'Idlewild période The Remote Part ou des albums solo de Roddy Woomble. Et quand il se fait plus électro ('Waterworks') , on pense à une version plus folk et musclée d'Esperi. Ici et là viennent d'autres noms d'artistes chéris dans ses pages comme The State Broadcasters ou Dante.
Mais Amateurs est tout sauf une copie de disques déjà entendus : Urvanovic a sa façon bien à lui de naviguer sans cesse entre pop, folk et électro. De tisser plusieurs couches qui s'entremêlent, à coup de piano, de guitares et de son trio de cordes. Sans oublier un petit coup de cuivre de temps en temps et une bonne louche de sonorités électroniques. D'alterner et de mêler un chant masculin doux mais un peu buriné avec un chant féminin cristallin et affirmé. De ne jamais rester bloqué dans un genre ou dans une ambiance pour au contraire se renouveler à chaque morceau.
Si le résultat est particulièrement réussi, la richesse pourra aussi gêner un peu, surtout à première écoute, tant il y a de choses à découvrir. On peut facilement perdre la mélodie au milieu des instruments et ne pas rentrer dans l'ambiance d'un titre multipliant les renversements de situation. Mais une fois qu'on se l'est approprié, cet album se dévoile et émerveille un peu plus à chaque fois qu'il revient sur la platine. Il sera en tout cas sans aucun doute dans mes préférés de 2015.
lyle
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11:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
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