Dans le mur... du son !

Label : Felte

Sortie : 03/02/15

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

Rarement un album n'aura aussi bien porté son titre.

En effet, combien d'albums ces dernières années aurons-nous entendu avec une ryhtmique post-punk, des guitares shoegaze, une sensibilité dream-pop, un vernis krautrock, un chant sépulcral et monocorde... (bon, OK, pas toujours tout en même temps...). Trop pour finir par se rappeler qui a fait quoi, pour ne pas avoir l'impression d'être déjà tombé sur des dizaines de groupes faisant la même chose.

En effet, à force d'épurer au maximum les mélodies, de limiter l'instrumentation à une ombre minimaliste de sensations déjà connues, de transformer son chant en une diction sombre et plombante, on finit par ne plus avoir que le fantôme d'une chanson, souvenir immatériel de moments forts vécus autrefois, spectre d'une nuées de corbeaux flottant au dessus de nos têtes.

Et pourtant il fonctionne ce Depersonalisation des australiens de Nite Fields ! Peut-être parce qu'à force de distendre, de malaxer et d'éthérer des choses trop bien connues, il a réussi à créer son univers bien à lui. Peut-être parce qu'à force de s'enfoncer dans une fange dépressive, il propose une ambiance étrangement hors de la réalité, une sorte de voyage infini au milieu de paysages dévastés mais au calme étrangement réconfortant.

Sans aucun doute parce qu'il arrive à proposer une vraie différence au milieu d'une production de plus en plus uniforme et qu'il s'améliore notablement une fois qu'on a réussi à se familiariser avec lui. Après, si vous cherchez un album gai et entraînant, passez de suite votre chemin...

lyle

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