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Post-It n°24 : spécial très bons albums de 2013 que pour une raison ou pour une autre je n'ai écouté qu'au second trimestre de 2014 et du coup j'en parle en 2015

 

Avec Desert Hearts, Helen Love, Christopher Rees, Karl Smith, Songdog, The Magic Theatre, This Silent Forest et When Nalda Became Punk

 

Desert Hearts - 'Enturbulation = No Challenge'

 

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Label : No Dancing

Sortie : 27/05/13

Format : CD / MP3

Disponible : En dessous

En écoute

 

Il y a presque autant d'albums dans ce Post-It que de raisons pour lesquelles ces excellents disques n'ont pu être chroniqués à temps (en 2013 donc). Dans le cas du groupe nord-irlandais Desert Hearts, c'est l'annulation du concert parisien (je me réjouissais tellement de pouvoir découvrir sur scène les trop rares (3 albums en 13 ans...) auteurs d'un de mes 30 albums préférés (Let's Get Worse)...), où j'espérais acheter ce disque fort mal distribué, qui explique ce retard.

 

En 7 ans, le trio indie-rock sombre et teinté de post-punk a perdu son batteur, est devenu un quatuor et a évolué vers une musique naviguant entre pop / folk soyeux et classic rock musclé. Il a surtout écrit 12 sacrées bonnes chansons, puissantes et terrestres, dotées d'un fort côté intemporel. Que malheureusement bien trop peu de personnes entendront, alors qu'elle auraient parfaitement leur place sur les ondes et dans le coeur des foules. L'intégrité du groupe lui aura peut-être coûté une autre carrière. Heureusement, les Happy Few pourront profiter de ce somptueux travail d'artisan.

 

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Helen Love - Day-Glo Dreams

 

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Label : Elefant

Sortie : 22/07/13

Format : CD

Disponible : Import

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Là, je plaide non coupable. Le label espagnol Elefant records fut un temps pas si lointain parfaitement distribué en France (même si souvent avec un petit décalage) et j'ai donc patiemment attendu l'arrivée de Day-Glo Dreams chez mon disquaire. Le temps de réaliser qu'elle n'arriverait jamais et de le commander, 2014 était déjà bien avancé et Helen Love s'apprêtait déjà à sortir un nouveau single...

 

Les mauvaises langues diront sans doute que depuis 20 ans, ce groupe écrit toujours la même chanson bubblegum-pop-punk sur les mêmes thèmes (Ramones, Lo-Fi...). Et ils ont en grande partie raison. Rien ne ressemble plus à une chanson d'Helen Love qu'une chanson d'Helen Love. Mais chaque nouveau titre est un nouveau moment de fraîcheur et de fun, immédiatement retenu et braillé comme un crétin.

 

Day-Glo Dreams propose peut-être des rythmes un chouïa moins soutenus que d'habitude mais il transpire tellement les riffs de guitares basiques, le clavier cheap, le second degré bien moqueur et l'immaturité adolescente pleinement assumée que c'est, comme d'habitude, un immense bonheur.

 

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Christopher Rees - Stand Fast

 

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Label : Red Eye

Sortie : 18/02/13

Format : CD

Disponible : Import

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C'est en me faisant la réflexion, "tiens, ça fait longtemps que le plus américain des gallois n'a pas sorti d'album alors qu'en général il en sort un nouveau tous les 18 mois / 2 ans" que je me suis rendu compte que Christopher Rees n'était en fait pas resté inactif. Et qu'il n'était pas devenu médiatisé non plus...

 

Comme ses prédécesseurs, Stand Fast n'a pas fait les gros titres de la presse internationale. Il est allé chercher ses influences tout au fin fond de l'ouest sauvage pour produire une americana roots qui sent bon la poussière, l'harmonica et le banjo. Tout en gardant ce petit côté british qui n'appartient qu'à lui.

 

Son chant rêche et fragile à la fois ne plaira pas à tout le monde, sa musique sous influence a peut-être un côté trop brut et direct pour faire le buzz, mais ceux qui rentreront dans la musique de Christopher Rees, ne pourront, comme moi, plus s'en passer. Et attendront son prochain album, même si personne en parle.

 

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Karl Smith - Kites

 

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Label : Fortuna Pop!

Sortie : 28/10/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Pour celui là, j'ai à la fois plein et aucune excuse. Plein parce que si j'aimais beaucoup Sodastream, très bon groupe twee australien proche de Belle & Sebastian dont il était la voix, sa disparition (a priori, un nouveau disque était prévu, mais c'était l'an dernier...) n'avait pas franchement fait beaucoup de bruit. Aucune parce que Fortuna Pop! est un des rares label dont je suis toutes les sorties et que je ne comprends pas comment celle-là a pu m'échapper.

 

Dès les premières notes, difficile de ne par retomber amoureux de cette voix. Karl Smith a un côté à la fois mélancolique et charmeur que même Stuart Murdock et Gordon McIntyre (Ballboy) peuvent lui envier. Musicalement, Kites a un côté plus profond et plus varié que ce à quoi il nous avait habitué avec son groupe : indie pop, certes mais aussi americana et par moment un côté beaucoup plus grinçant et étrange, avec une instrumentation très variée. Dans tous les cas, un bien beau disque dont on attend désormais de voir les successeurs.

 

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Songdog - Last Orders At Harry's Bar

 

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Label : Junkyard Songs

Sortie : 07/10/13

Format : CD

Disponible : Import

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Là, strictement aucune excuse, si ce n'est qu'en partant de One Little Indian, Songdog a sombré un peu plus dans l'obscurité. Mais cela ne justifie pas qu'il m'ait fallu presque un an pour me rendre compte qu'un de mes cinq groupes préférés de ces 10 dernières années avait sorti un nouvel album.

 

Last Orders At Harry's Bar n'est pas mon album préféré du groupe. Ni même mon deuxième ou peut-être même mon troisième. Il n'en est pas moins excellent, ce qui en dit long sur la qualité de sa discographie. Peut-être son côté americana est-il un poil trop développé, avec son instrumentation roots (harmonica, banjo...), ses balades mortifères entrecoupées de morceaux rythmés quasi-bluegrass.

 

Il est très bon, ce côté cowboy chic, mais on préfère Songdog quand il marie cela avec un côté très terrien et britannique. Reste que la voix de Lyndon Morgans est une des plus expressives et profondes qu'on ait jamais entendu et que ses textes sont d'une poésie rare. Et qu'aucun des 14 (oui, on ne se moque pas du fan) titres présents n'est moins que bon. Un des grands groupes méconnus du XXI° siècle...

 

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The Magic Theatre - The Long Way Home

 

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Label : Elefant

Sortie : 19/11/13

Format : CD / LP

Disponible : Import

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Comme le Helen Love sur le même label, celui-là, j'ai attendu en vain une sortie française avant de me décider à le commander. Et je n'ai pas été déçu. S'il paraissait difficile de surpasser le sublime London Town qui ne fut rien de moins que mon album de l'année 2010, The Magic Theatre a réussi à produire un deuxième opus réunissant les mêmes qualités, lé côté album concept / film en moins, les chansons aux mélodies et aux ambiances plus diverses (l'orientalisant 'Festival Of Fire' par exemple) en plus.

 

On retrouve ainsi les avalanches de cordes somptueuses, ces délicieuses ritournelles un peu surannées rappelant à la fois les films hollywoodiens et une certaine pop à la française d'autrefois (il y a même une reprise de 'Love Is Blue' dans notre langue) ainsi que la voix douce et charmeuse (mais aussi capable d'envolées aussi belles que poignantes) de Sophia Churney (Dan s'est fait lui très discret). Mais avec l'impression désormais de voyager non plus à travers le temps mais le monde.

 

C'est beau, ça s'écoute rêveur et le sourire aux lèvres, bref, c'est juste indispensable.

 

lyle

 

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This Silent Forest - Indivision

 

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Label : Never Make Friends

Sortie : 30/09/13

Format : CD

Disponible : Ici

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Après avoir posté des news sur le groupe, j'ai eu la chance qu'on m'envoie l'album de This Silent Forest... qui fut immédiatement oublié sur le DD. Le temps de retomber dessus cet été et de l'apprécier énormément, le groupe s'était séparé, limitant l'intérêt de faire un billet... jusqu'à l'idée de ce Post-It consacré à des albums de 2013 !

 

Comme un certain nombre de ses confrères britanniques de ces dix dernières années (iLT, The Twilight Sad, Her Name Is Calla...), le groupe de Glasgow ne s'embarrasse pas sur ce premier (et donc dernier) album, des frontières entre les différents genres musicaux. Il prend ses influences partout et les transforme à sa sauce à lui.

 

Les huit (mais 45 minutes) titres d'Indivision arrivent ainsi à combiner les mélodies immédiates et épiques comme les envolées d'un chant soyeux tout droit sorties d'une certaine idée de pop classieuse avec une instrumentation (murs de guitares, nuages de cordes) venue du post-rock. Tout en ayant étrangement un petit côté musique traditionnelle. Bref, du tout bon, qui ne mérite pas de sombrer dans l'oubli.

 

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When Nalda Became Punk - A Farewell To Youth

 

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Label : Shelflife

Sortie : 18/02/13

Format : CD

Disponible : Import

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Découvert via une news (le groupe offrait le titre 'Truffaut, the dog ', non je n'invente rien), oublié parce que ce premier album était fort difficile à trouver ici comme outre-Manche, je n'ai aucune idée de ce qui m'a amené à me souvenir du groupe espagnol et à réussir de me procurer ce A Farewell To Youth dont le titre est en lui-même tout un programme.

 

Pour une raison inconnue, une certaine idée de l'indie pop (tendance twee) britannique s'est imposée sur la scène indé de l'autre côté des Pyrénées (avec des labels comme Elefant) et un groupe comme When Nalda Became Punk en est le parfait exemple. Et une sorte de publicité vivante pour l'Internationale des Porteurs d'Anoraks (et des amateurs du festival Indietracks).

 

Quelque part entre Belle & Sébastian et Helen Love, le groupe balance ses ritournelles acidulées, entre batterie pétaradante, riffs excités et sonorités sorties d'un vieux jeu vidéo. C'est con, régressif, et catchy en diable. Un adieu à l'enfance ? Plutôt une ode à son immortalité...

 

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Commentaires

Pour Christopher Rees, tu m'as eu avec les simples "le plus américain des gallois" :-)
Et je ne le regrette pas !

Écrit par : Thierry | 04/01/2015

Répondre à ce commentaire

C'est mon concept pour 2016, des Post-Its de 120 disques avec une ligne chacun... :-)

Écrit par : lyle | 04/01/2015

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