Dans le mur... du son !

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Sortie : 06/11/14

Format : 7" / MP3

Disponible : En dessous

En écoute

Je ne suis habituellement pas trop client de tout ce qui est power-pop, pop-punk ou quelque part entre les deux. Certes, de temps en temps, un groupe de ce (vaste) genre (Farrah, American Hi-Fi, The Dirty Nil...) arrive (sans que je ne sache trop pourquoi eux) à réveiller l'ado attardé qui sommeille en moi (oui, OK, il est quand même souvent bien réveillé, juste plutôt d'humeur neurasthénique) mais c'est rare. Et l'immense majorité des mails au sujet de disques dans ce style qui arrivent dans la BAL finissent dans la poubelle après moins de 30 secondes d'écoute.

Ce fut donc avec surprise que non seulement j'écoutais jusqu'au bout le premier single définitivement punky et mélodique d'un groupe canadien m'ayant envoyé un petit courriel, mais surtout que je me le remettais en boucle pendant que je préparais la news signalant aux lecteurs sa gratuité puis que je téléchargeais l'intégralité de l'EP. 'Kid' avait à la fois ce mélange de mélodie aussi simple qu'addictive et de férocité ludique de leurs excellents compatriotes The Dirty Nil (tant pis pour vous si n'avez pas lu les billets qui leur furent consacrés) qui fait qu'on hurle en chœur en agitant les bras et les jambes. Mais en ayant aussi un côté plus doux et sucré qui en fait un tube irrésistible.

Standards aurait pu se contenter de suivre cette formule pop-punk pour emplir son EP et ça aurait foutu une sacrée banane. Mais le trio a préféré s'essayer à plusieurs styles de musique noisy et l'a fait avec brio. 'Haze' est une ballade puissante aux guitares bien heavy qui se finit en un long passage instrumental quasiment stoner, 'Vaseline' évoque étrangement (mais avec délices) une version énervée, crade et iconoclaste des Libertines, tandis que 'Rodeo' a un petit quelque chose heavy rock 80's survitaminé. Bref, Standards est un groupe de rock, un vrai, avec tout ce que cela sous-entend de gros son pas poli, de guitares maltraitées, de petits défauts jubilatoires dans le chant, de sens de l'urgence mêlé d'une impression d'immortalité de l'adolescence. Ca fait un bien fou et on regrette juste que ce soit si court.

lyle

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