Alvvays - Alvvays
Label : Transgressive Sortie : 21/07/14 Format : CD / LP Disponible : Partout |
Tout ça, c'est la faute des Pains Of Being Pure At Heart. Tout ça quoi, vas-tu me dire cher lecteur (ouais, désormais, on se connait bien, on se tutoie) ? Toute cette recrudescence de groupes dont le seul objectif semble d'être de réussir à écrire un titre qui aurait pu être sur la compilation culte C86 (qui vient d'ailleurs d'être rééditée en un luxueux coffret). Oh certes, il n'y a jamais cessé d'avoir des groupes faisant ce genre d'indie-pop depuis 30 ans et des labels pour les publier (Slumberland et Fortuna Pop! faisant partie des plus "célèbres"). Mais depuis le (relatif) succès des POBPAH, il faut bien reconnaitre qu'ils sont plus nombreux ou du moins beaucoup plus présents. Donc c'est la faute des Pains. D'autant plus dans le cas d'Alvvays qu'ils les ont apparemment pris en tournée avec eux...
D'un autre côté, le lecteur assidu se demandera en quoi ça me gêne vu que je suis plutôt fan de ce genre de trucs (la preuve, j'ai acheté ce Alvvays !). Bah tout simplement parce trop c'est trop, et qu'abondance de biens finit par nuire quand la qualité n'est pas au rendez-vous. Pas que le premier album du quintet canadien soit mauvais, il n'arrive juste pas à sortir du lot. Cette jolie petite voix féminine à la fois mutine et un peu lasse, cette rythmique légère et entraînante, ces guitares fraîches et printanières... on les a déjà entendu mille fois désormais. Et si les neuf ritournelles présentes sont toutes bien agréables, peu sont vraiment mémorables (seules 'Archie, Marry Me' et 'Atop A Cake' sortent du lot) et l'impression de redite s'installe vite, bien que l'album soit court. Pourquoi alors le choisir lui plus qu'un autre ?
Ses + ? Le chant de Molly Rankin (bon sang ne saurait mentir, son père faisait partie de The Rankin Family) techniquement au dessus de ce qu'on entend usuellement dans ce genre de groupes. Impeccablement juste, un brin cristallin, il arrive derrière son apparente légèreté à donner une certaine profondeur voire un peu de gravité sur quelques titres. La production astucieuse (Chad Vangaalen quand même) donne une patine à la fois un peu brute et un peu datée qui sied bien à ce genre de musique. Un petit côté surf sur la moitié des chansons qui ramène à l'origine 60's de ce genre de pop. Ses - ? Des passages de clavier vraiment dispensables, un manque total d'originalité et un trop grand nombre de morceaux juste sympas. Bref, l'amateur passera un bon moment, malheureusement vite oublié et le profane fera mieux d'aller découvrir les classiques du genre...
lyle
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17:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
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