Harold Martinez - Dead Man
Label : Socadisc Sortie : 24/02/14 Format : CD / LP Disponible : Partout |
Je me pose souvent la question de savoir ce qui fait qu'on adhère sans réserve, passionnément, à un disque, ou que l'on lui trouve juste plein de qualités, en le trouvant très bon, mais sans réussir à l'aimer. J'avais apprécié Birdmum le premier album d'Harold Martinez mais sans partager l'enthousiasme dont certains avaient fait preuve. Aussi ne me suis-je pas précipité à la sortie de ce Dead Man et c'est avec un peu de distance que j'ai vu le duo nîmois gravir les premiers échelons de la notoriété, avant de me décider à l'ajouter à ma discothèque et d'en faire un compagnon régulier de ces dernières semaines.
Et soyons honnête, il est bon. Peut-être même très bon. Et mérite indubitablement les louanges qui lui sont faites et le succès (pas encore mainstream mais ça pourrait venir) qu'il connait. Tout est irréprochable, depuis la pochette jusqu'à l'instrumentation, qui a su rester rêche, brute et sombre. Harold sait piocher dans le répertoire traditionnel américain (blues, folk, country comme rock) pour nous faire sentir la poussière des grands espaces noyés de chaleur et respirer l'odeur de mort qui s'en empare quand la nuit tombe. Les neuf titres sont impeccablement composés et la voix, puissante, chaude et rocailleuse sait saisir l'auditeur.
Alors, pourquoi l'absence de déclic ? On ne peut même pas reprocher à Dead Man d'être trop similaire à son prédécesseur ou trop répétitif, il se montre au contraire nettement plus rock tout en sachant varier les rythmes et les ambiances. Et techniquement, la seule petite critique que je pourrais avoir est que quand la guitare devient heavy, elle devient un peu balourde ('The Killers Crow'). Alors ? Alors à chaque écoute, je n'arrive pas à me départir de la sensation diffuse que le duo cherche un peu artificiellement à sonner, en général comme un groupe américain, en particulier comme un groupe de David Eugene Edwards. Un peu trop fanboy et pas assez lui-même en quelque sorte... Mais encore une fois, il s'agit d'un ressenti tout personnel, qui m'empêche, moi, de profiter pleinement de ce Dead Man.
Alors voilà, aussi bizarre que cela puisse paraître à la lecture de ce billet, je ne peux que conseiller à ceux qui ne le connaitraient pas d'aller découvrir au plus vite Harold Martinez. Ils pourraient vraiment en tomber amoureux. Même si ce n'est pas mon cas...
lyle
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17:34 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
bonjour Lyle,
Belle critique,merci pour avoir poussé le truc!
très bonne continuation..
Harold Martinez
Écrit par : Martinez Harold | 11/08/2014
Répondre à ce commentaireMerci d'être passé !
Écrit par : lyle | 16/08/2014
Salut lyle,
le coté personnel passe vraiment par les textes, c'est ce qui m'a fait un peu oublier David Eugene Edwards sur Birdmum. Que j'ai tellement écouté en boucle que finalement, sur ce Dead Man, je n'entends plus qu'Harold Martinez....
Écrit par : Xavier | 19/08/2014
Répondre à ce commentaireJe comprends très bien, mais moi j'y arrive pas...
Écrit par : lyle | 20/08/2014
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