Dans le mur... du son !

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Sortie : 28/04/14

Format : CD / MP3

Disponible : En dessous

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Quand j'avais découvert tout à fait fortuitement le premier EP au titre qui n'en finissait pas de ...And The Earth Swarmed With Them, j'ai cru naïvement qu'un groupe de cette envergure allait forcément faire parler de lui, être signé (oui, enfin bon, sur un label spécialisé dans le post-rock quoi, par sur une major) et devenir une référence dans son domaine.

Presque quatre ans plus tard, c'est en me disant au dedans de moi-même (oui, je me parle souvent), "mais qu'est-ce qu'il a bien pu devenir ce groupe au nom pas spécialement gai et au titre d'EP interminable ?", qu'une simple utilisation d'un moteur de recherche me fit découvrir l'existence d'un nouvel EP immédiatement téléchargé (tant que le groupe a des crédits Bandcamp, il est gratos mais il mérite qu'on soit généreux) et écouté (c'est beau internet quand même...).

Deux semaines plus tard, premier bilan : ce sont vraiment pas des joyeux drilles les And The Earth... Déjà le titre de l'EP, You Are Mortal (merci du rappel, des fois qu'on aurait voulu l'oublier un peu...), la pochette, minimaliste dans le genre noir et le nom de certains morceaux ('The Fear, The Nausea', 'The Day Is Dying')... Mais en plus si l'EP précédent état empli de sublimes notes de lumière et de moments d'espoir, ce n'est plus du tout le cas de celui-là...

Pourtant, ils ne se contentent pas de rester dans un genre, ces petits gars, ils picorent un peu partout : quelques montées de guitares très post-rock classique ; murs sonores et rythmiques ultra-lourdes façon post-metal ; un peu de douceur piano / violon à la post-classique et même quelques sonorités un peu dark-ambient. Tout ça pour tisser une sorte de symphonie apocalyptique.

N'entendez surtout pas par là que vous allez être confronter à 25 minutes de bruits et de fureurs non-stop, non, pas du tout. C'est plutôt Orphée aux Enfers : de longues plages calmes aussi poisseuses que mystérieuses vous oppressent et vous inquiètent avant que vous ne tombiez enfin sur le prochain cercle. Et si le sublime 'Leaving The Old' semble marquer la fin du voyage et l'arrivée dans un territoire fantastique et reposant, un soudain accès de fureur vous fait sérieusement questionner votre destination finale...

C'est aussi beau qu'effrayant et sinistre. Et indispensable pour ceux qui aiment la musique instrumentale (même s'il y a quelques lignes de chant) exigeante pour l'auditeur.

lyle

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