Astronauts - Hollow Ponds
Label : Lo Recordings Sortie : 21/07/14 Format : MP3 Disponible : Partout |
Après avoir fait disparaître la moitié de son nom, Dark Captain Light Captain aura fini par disparaître totalement, laissant le souvenir (enfin chez quelques personnes, on ne peut pas dire qu'il aura marqué sa génération...) de deux albums agréables mais n'ayant jamais confirmé les espoirs de premiers morceaux laissés sur le net, il y a de cela quelques années déjà. Et c'est plutôt sur la pointe des pieds que le chanteur / guitariste Dan Carney nous revient sous le nom pas forcément très révélateur ou incitatif d'Astronauts avec dix morceaux emplis d'autant de douceur que de mélancolie.
La première impression après quelques écoutes un peu superficielles de ce Hollow Ponds fut qu'il aurait pu sortir une bonne dizaine d'année en arrière, quand un journaliste sans doute dément, aviné ou les deux baptisa une poignée de groupes jouant du pop / folk un peu roots comme personne n'osait le faire à l'époque Outre-Manche, de N.A.M (New Acoustic Movement), qualificatif heureusement vite (encore plus que la plupart des groupes en fait) oublié. On pense ainsi à Turin Brakes, Kings of Convenience (l'intro (et même un peu plus) de 'Everything's A System, Everything's A Sign') ou aux débuts de Elbow.
Je m'apprêtais à ranger l'album (ou plus précisément à l'oublier sur le DD externe, vu qu'il ne bénéficie par pour l'instant d'une sortie physique) quand l'objectif d'un post-it à venir m'incita à lui donner une autre chance, avec une écoute plus attentive, cette fois. Pourquoi lui plutôt qu'un autre ? Car l'introductif 'Skydive', s'il n'est pas d'une originalité folle, fait preuve de beaucoup de fraîcheur, d'une mélodie aussi simple qu'efficace, de la présence d'une douce voix féminine et d'un duo banjo / violoncelle irrésistible, ce qui justifie pleinement le petit buzz dont il a bénéficié. Et que je lui redonne une chance.
Chance méritée, car si Astronauts n'a peut-être pas réalisé l'album de l'année, son Hollow Ponds surpasse nettement ses productions précédentes avec son groupe (et se différencie du même coup du N.A.M) grâce à une bien plus grande diversité aussi bien dans les ambiances que l'instrumentation, alternant petits bonbons doux-amers ('Flame Exchange', 'In My Direction') avec des morceaux beaucoup plus mordants ('Vampires', sa guitare acérée, sa rythmique brutale, son côté poisseux), excités ('Openside') ou étranges ('Hollow Ponds', sa longue intro mystérieuse qui semble quasi-dissonante). Étonnant comme une écoute un peu distraite peut laisser une impression faussée d'un disque...
On trouve donc beaucoup de choses le long de ces dix titres pour 50 minutes de musique. Et même le temps d'un 'Spanish Archer' l'impression d'écouter un Elliott Smith apaisé et quasi-joyeux. Mais (car il y a un mais)(et même deux en fait), il y manque une voix vraiment marquante et touchante, celle de Dan Carney étant agréable mais un peu trop légère et banale. Et certains (rares heureusement) passages flirtent dangereusement avec le mièvre. Reste que c'est en solo qu'Astronauts confirme le bien qu'on a pu penser autrefois de DCLC et que son premier album est tout à fait recommandable.
lyle
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