Dans le mur... du son !

Label : Hardly Art

Sortie : 13/05/14

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

Déjà un paquet d'années après le plus haut de la vague hype et alors que le groupe a désormais officiellement splitté (jusqu'à la prochaine reformation pour la tournée des festivals ?), quel est l'héritage des Vivian Girls ? Une réputation 1 000 fois supérieure à la qualité d'albums honorables mais qui ne laisseront aucun souvenir vraiment marquant ? Des side-projects aussi innombrables que pas spécialement intéressants, et ce quasiment dès que le trio a commencé à faire parler de lui ? Rien en tout cas ne permettant de comprendre comment un banal combo garage / noise / pop a été pendant quelques mois le chouchou des médias et d'une certaine scène.

Sous le pseudo de La Sera, la bassiste Katy Goodman nous avait déjà gratifié de deux agréables disques hésitant sans cesse entre agressivité lo-fi, franche mélancolie et douceur pop. Avec ce qui est désormais son projet principal, elle surprend un peu avec ce Hour of The Dawn et ses dix petits titres de power-pop énergique, carrément optimiste et estivale, mais très classique et très propre sur elle. Enfin, surprendre est un bien grand mot, son ex-collègue Frankie Rose nous ayant elle aussi gratifiée de jolis disques bien produits et bien sages... On appellera ça la maturité...

Ca commence pourtant bien avec un 'Losing To The Dark' au rythme enlevé (difficile de ne pas se balancer pendant le refrain), aux guitares acérées et au chant décidé (la demoiselle a décidément une jolie voix de rockeuse "à l'ancienne", fluide et alternant miel et épices). Et ça se termine fort bien avec un '10 Headed Goat Wizard' à l'ambiance douce-amère et à la ligne mélodique nostalgique, et un 'Storm's End' quasi-instrumental se lâchant un peu dans le prog-western. Au milieu, on ne dira pas que ça se gâte, mais ça manque quand même pas mal de sel...

Oh, ils sont bien écrits ces sept autres titres. Les mélodies tiennent la route, l'instrumentation est impeccable, le chant toujours très agréable, et on sent une grande connaissance (doublée d'un grand respect) de toute une culture pop des 60's aux 80's, aussi bien américaine qu'anglaise. On passe ainsi d'un morceau plutôt surf à un autre franchement britpop (où comment l'admiration pour les Smiths fait ressembler, entre autres, 'Fall In Place' à un titre de Sleeper / Echobelly) mais sans jamais transcender les modèles. Au final, on obtient un disque qui supporte facilement les écoutes répétées en procurant un petit plaisir rapide. C'est déjà pas mal, mais de là à le ressortir dans quelques mois...

lyle

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