Dans le mur... du son !

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Sortie : 06/06/14

Format : MP3

Disponible : En dessous

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Bon, en fait, finalement, j'ai l'impression que chercher de nouveaux groupes sur Bandcamp a juste remplacé chez moi le farfouillage dans les rayons pour trouver de nouveaux singles chez mon disquaire. Avec deux grosses différences : c'est souvent gratos et ça ne prend pas de place sur les étagères... Et le fait que je tombe dessus par hasard au lieu d'en entendre parler dans la presse (ah, les bons vieux Maker Breaker et autres trucs dans ce genre...).

Slow Riot est un trio basé en Irlande qui fait du post-punk façon ambiance lente et poisseuse, guitares brutales (le nom est donc bien choisi), basse qui claque et voix caverneuse. "Rien de neuf", me direz vous, en bon gros blasé ayant entendu un bon paquet de trucs de ce genre depuis 10 ans (et il y en a eu...). "Pas si simple", vous répondrais-je avec le sens de la répartie fine qui me caractérise.

Oui, Slow Riot évoque, comme tant d'autres, Joy Division et moult groupes de cette époque. Mais contrairement à bon nombre de ses contemporains, il ne se contente, ni de copier studieusement, ni d'accentuer exagérément le côté dansant, ni de se la surjouer corbac dépenaillé et dépressif. Il picore au contraire des idées un peu partout pour modifier les rythmes et les textures sonores, tout en n'hésitant jamais à faire preuve d'une violence bienvenue, rappelant, comme les frenchies Frustration (entre autres) que dans post-punk, il n'y a pas que post...

Ainsi l'excellent 'Empty Name' fait-il penser à la vision qu'aurait pu avoir Ian Curtis d'un morceau de dream-pop, entrelardé d'une rythmique syncopée et de fulgurances de guitare, alors que 'Cooper's Dream' commence comme une ballade shoegazey à la basse marquée et à la batterie saillante avant de finir en apocalypse. 'Adele' est lui, après un début tout en douceur,de loin le morceau le plus violent des quatre des quatre avec sa guitare allant franchement dans le noise pendant que 'Demons' avec son intro tribale est peut-être le titre le plus classique du lot.

Bref, près de 20 minutes de mélodies oppressantes et hypnotiques mais bénéficiant de rythmes et d'ambiances variés, ça ne se refuse pas ! Voilà encore un nouveau groupe à suivre...

lyle

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