Diane Cluck - Boneset
Label : Important Sortie : 14/04/14 Format : CD / LP Disponible : Partout En écoute |
Quand je suis tombé sur Boneset chez mon disquaire préféré (enfin très exactement une fois que j'ai eu compris qui se cachait derrière cette pochette anonyme), j'ai éprouvé une grande joie. D'abord parce que, heureux hasard du calendrier, comme les auteurs du disque chroniqué juste avant, Diane Cluck n'avait pas sorti d'album depuis huit ans. Au moins donnait-elle des nouvelles de temps en temps, via des titres sur des compilations ou son projet Song-of-the-Week. Mais surtout parce que, ce nouvel opus étant bien distribué (ayant manqué son concert à l'Espace B, j'avais un peu peur d'avoir du mal à me le procurer), il a une chance de permettre à cette grande dame de sortir de son relatif anonymat.
Depuis que l'insistance de Daniel me décida un jour de juillet 2008 à aller la découvrir sur "scène" (voir ici pour comprendre les guillemets), Diane est devenue, après Marissa et Joséphine, une de mes folkeuses préférées. Pourtant, je n'ai pas de mal à comprendre pourquoi, malgré ses soutiens dans le "milieu" du folk, elle n'a pas réussi à réellement percer. Mais le veut-elle réellement, vu qu'elle a disparu quand la vague des chanteuses de folk commençait à monter pour mieux réapparaître quand elle est retombée... Car voilà, Diane Cluck ne fait ni dans le beau, le pur, le cristallin, ni dans l'avant-garde, le bizarre, le décalé. Elle ne fait pas dans le dark, le psych, l'anti, le freak, le médiévisant, l'appalachien... Bref elle ne rentre pas dans une case...
Rarement musique n'aura donné l'impression d'être aussi intime. D'être autant l'expression des sentiments et des sensations de son auteur. Comme un journal privé qui s'étalerait devant nous. Chaque instrument, chaque note, chaque intonation de la voix semble avoir pour intention de nous faire éprouver cette sensibilité. Le but ne semble pas ici de faire du beau, mais d'exprimer une sincérité extrême sans virer au pathos. Le chant ne cherche pas à charmer et l'instrumentation ne cherche pas à être douce à l'oreille. Mais ça fout des frissons... Boneset n'a finalement qu'un seul, mais gros, défaut : huit titres pour guère plus de 20 minutes de bonheur. Que c'est frustrant !
lyle
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14:50 | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
Très belle chronique ! Je viens de découvrir "Sara" et comprends d'autant mieux maintenant le 3e paragraphe de ton billet. Hâte d'écouter les autres titres de l'album.... Merci camarade !
P.S. : j'ai manqué le concert en appart' de Joséphine à Dijon lundi dernier. Je sais, ça craint :(
Écrit par : J-P. | 11/05/2014
Répondre à ce commentaireDe rien !
Diane et Joséphine viennent de faire une date ensemble à Genève. Sacrée prog...
Écrit par : lyle | 12/05/2014
Et Joséphine Foster repasse à Paris bientôt...
Écrit par : lyle | 12/05/2014
A mon tour de te remercier, Lyle , car j'avais raté la sortie de cet album.
Merci !
Écrit par : daniel | 11/05/2014
Répondre à ce commentaireOn ne peut malheureusement pas dire qu'il fait la couv' des magazines...
Écrit par : lyle | 12/05/2014
Le dernier Sam Amidon non plus, alors que c'est un très bel album.
Écrit par : daniel | 12/05/2014
Répondre à ce commentaireComme tellement d'autres...
Écrit par : lyle | 13/05/2014
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