Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

 

Barzin + Manolo Redondo, l'Espace B, le 1 mai 2014

 

Est-ce le temps froid et pluvieux, la date ou tout simplement le fait que la tête d'affiche du soir reste incompréhensiblement peu médiatisé (voilà, on va dire comme ça...), mais l'Espace B sonne un peu creux ce soir. Tant pis pour les absents, les courageux gens de goût présents auront pu profiter du spectacle dans des conditions assez intimes avec un son presque parfait (pas trop fort et très clair, comme la plupart du temps dans cette salle).

 

manolo redondo.JPG

 

Pour ouvrir le bal, Manolo Redondo va nous proposer pendant près de 3/4 d'heure ses jolies ritournelles pop-folk et nous présenter son premier EP. Si, seul avec sa guitare acoustique, le côté singer-songwriter alt-country un peu trop obsédé par l'Amérique pourrait lasser, la présence à ses côtés d'un guitariste plus électrique ajoutant, ici des nappes dreamy, là un côté plus rock 70's, apporte de la variété et un plus grand relief aux compositions. On serait d'ailleurs curieux d'entendre ce que cela donne en version trio, Manolo nous annonçant que son batteur n'était pas disponible ce soir. Les chansons sont bonnes, la voix chaude et agréable et on sent la confiance sur scène de quelqu'un qui a déjà pas mal bourlingué avec d'autres projets. Pour moi, il manque le petit quelque chose (une voix plus marquante ?) qui me ferait adhérer inconditionnellement, mais ça fait une très bonne première partie.

 

barzin.JPG

 

Mais c'est le canadien Barzin qu'on est venu voir ce soir (pour la troisième fois) et on ne va pas être déçu. Alternant morceaux de son excellent nouvel album, To Live Alone in That Long Summer, et titres plus anciens (on reconnait entre autres 'Nobody Told Me', 'So Much Time To Call My Own', 'Past All Concerns'), il réussit à absorber l'auditoire, captivé et silencieux comme rarement on l'aura vu à un concert (et que c'est agréable d'ailleurs de ne pas avoir les traditionnels bavards du fond de la salle...). Et c'est un plaisir de redécouvrir tous ces morceaux dans de nouvelles versions avec une nouvelle configuration (le batteur de Baden Baden, son vieux complice Nick Zubeck, un bassiste dont je n'ai pas retenu le nom et la chanteuse Amy Manusov)(dont on a acheté le très bel EP Good Grief sur place), souvent moins lentes et introspectives que sur disque, mais tout aussi belles et irrésistiblement mélancoliques.

 

Rendu d'humeur badine par la consommation du bon vin français (c'est lui qui l'a dit), le canadien parle beaucoup, ce qui donne lieu à quelques conversations assez surréalistes avec le public (les liaisons dangereuses de notre président, les français tous psy...) et à une amusante présentation des membres de son groupe pour cette tournée. Il aligne surtout les mélodies douces et irrésistibles, dont on se rend compte qu'elles sont toutes inscrites au plus profond du cœur. Sa voix si personnelle semble peut-être plus touchante encore ce soir et on ne peut que se demander pourquoi un artiste de ce calibre se retrouve à jouer dans une salle comme l'Espace B. On termine avec une superbe version du 'Blue Factory Flame' du regretté Songs: Ohia (dont le 'Cross The Road, Molina' avait aussi été repris plus tôt dans le set) puis un mutin 'Fake It 'Til You make It' en rappel, et on sort à 23:30 heureux comme rarement en oubliant la pluie qui n'a pas cessé de tomber.

 

lyle

 

Facebook Barzin

Facebook Manolo Redondo

 

Les commentaires sont fermés.