Ringo Deathstarr - Gods Dream
Label : Invada / Vinyl Junkie Sortie : 25/03/14 Format : CD / 12" Disponible : Partout |
Le numéro dans l'url le prouve, j'avais prévu de chroniquer ce disque avant le Follow Me Not. Et puis devinez lequel a eu tendance à revenir toujours sur la platine quand l'autre restait sagement rangé dans son petit boitier... Car voilà, Gods Dream fait partie de ces disques influencés par le passé (en l'occurrence ici surtout la période shoegaze), techniquement très au point, mais manquant du supplément d'âme qui donnerait envie d'y revenir au lieu de préférer aller déterrer un disque d'époque.
Ringo Deathstarr faisait pourtant partie des groupes les plus prometteurs de la deuxième (troisième ?)(plus ?) vague du revival shoegaze, avec son alternance de chant garçon / fille et sa propension à aller vers le noise un peu cracra, même s'il n'avait pas réussi jusqu'ici à reproduire sur la durée d'un album la férocité et la puissance de ses meilleurs morceaux. Il confirme ici encore aussi bien sa capacité à écrire des titres ravageurs et éclectiques que sa tendance à produire de gentils pastiches sans intérêt.
Difficile ainsi de croire que c'est le même groupe qui enchaîne un 'Gods Dream' évoquant follement un Lush survitaminé mais très banal avec le psyché / dérangé / planant / malsain 'Flower Power' très réussi puis un 'Chainsaw Morning' très J&MC honorable et une ballade ambient, liquide voire poisseuse mais pas franchement passionnante avec 'Shut Your Eyes'. Tout cela manque franchement d'une identité forte et personnelle qui sortirait le groupe de la masse. Et dire qu'il est capable de pondre un 'Nowhere' tout à fait jouissif dans sa manière de mélanger voix féminine éthérée, voix masculine glauque et murs de guitares partant dans tous les sens. Le potentiel est définitivement là mais tarde à se concrétiser sur le format long...
A noter que Gods Dream en général plutôt considéré comme un EP est sorti dans des éditions différentes (la première fin 2013 d'ailleurs) avec un nombre de titres et un tracklist différents. J'ai entre les mains la version japonaise sortie chez Vinyl Junkie (en CD...) avec neuf titres (d'où le choix de le considérer comme un album) dont trois bonus (mais rien d'indispensable même si 'Romantic Comedy' est gentiment noisy) mais pas le 'See You' apparemment présent pour le reste du monde et plutôt assez fun mais trop noyé dans le fuzz.
lyle
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