Universal Thee - Back to Earth
Label : Eventual Heirs Sortie : 31/03/14 Format : MP3 Disponible : Partout |
Il ne se passe quasiment pas une semaine sans que l'Ecosse ne nous apporte un nouveau groupe d'indie rock doté de sa personnalité originale, avec très souvent un œil dans le rétro local, un œil vers l'autre côté de l'Atlantique et un petit regard vers les cousins d'en bas... Ainsi le quintet basé à Edimbourg Universal Thee évoque beaucoup sur son premier album aussi bien un trio américain Pavement / Pixies / Weezer qu'un trio écossais Urusei Yatsura / Delgados / AC Acoustics avec un léger côté Clinic pour faire bonne mesure.
Que trouve-t-on donc sur ce Back to Earth ? Des mélodies enlevées et accrocheuses qui se retiennent facilement et s'écoutent en boucle. Des guitares parfois enjôleuses, le plus souvent énergiques et anguleuses. Deux voix, garçon / fille qui se complètent bien et donne, avec leur côté un peu râpeux et strident, un aspect un peu sec, sale et brutal, même aux titres les plus doux. Soyons clair, le chant de James et Lisa Russell pourrait avoir du mal à passer chez certains, mais après tout, une voix différente n'a pas empêcher Frightened Rabbit de connaître le succès...
Bref, la recette n'est pas nouvelle, mais elle fonctionne ici très bien parce que 1. les chansons sont vraiment bonnes, impossible de ne pas se laisser entraîner par un 'Bone Collector', un 'Wolves of the Netherworld', un 'Pelican Crossing'... 2. le groupe met beaucoup d'enthousiasme et de candeur, profitant d'une production discrète qui donne un sentiment de proximité immédiate à la musique, et 3. je suis un très bon client de ce genre de choses... Ajoutons à cela que le quintet sait varier les rythmes comme les ambiances au lieu d'envoyer la sauce en continu et on pourrait penser tenir un des tous meilleurs disques rock de l'année.
Sauf que 14 titres, c'était peut-être un peu beaucoup. Sauf que les morceaux plus lents sont un peu moins convaincants. Sauf que quand le groupe s'amuse à partir dans un truc complètement différent (genre le '1 Million Voices' de conclusion), c'est sympa, c'est rigolo, mais ça arrive un peu comme un cheveu dans la soupe. Bref, Back to Earth aurait pu être une petite bombe de 30 minutes. Il n'est "que" un disque attachant, reflet de la personnalité de ses auteurs plutôt que cherchant à plaire à tout prix.
lyle
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08:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
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