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The Imaginary Suitcase - Driftwood

 

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Label : /

Sortie : 10/03/14

Format : CD / MP3

Disponible : En dessous

En écoute

 

Une fois n'est pas coutume, ce billet va commencer par parler d'une reprise. Qu'elle soit plutôt fidèle ou totalement décalée, elle est souvent la bienvenue au milieu d'un concert. Son intérêt au milieu d'un album (et je ne parle même pas des albums entièrement consacrés à ça) est par contre beaucoup plus discutable, d'autant plus à une époque où des hordes d'apprentis chanteurs de karaoké qu'on veut nous faire passer pour des stars ont fini par rendre une pratique pourtant bien sympathique insupportable.

 

Tout ça pour dire que le folkeux belge Laurent Leemans alias The Imaginary Suitcase s'est approprié avec tellement de cohérence le 'Ashes to ashes' de Bowie qu'il m'a fallu attendre la fin du morceau pour me dire "Attends, attends attends... je le connais ce truc..." et réaliser alors immédiatement de quel morceau il s'agissait. La reprise n'est ni décalé ni fidèle, juste parfaitement intégré au style de son interprète et parfaitement à sa place au milieu des autres titres. Bref sa présece semble couler de source. Et la même chose peut être dit du 'Bring on the dancing horses' d'Echo et ses Bunnymen placé plus tôt dans l'album (que je dois piteusement avouer ne pas avoir reconnu du tout...).

 

The Imaginary Suitcase a donc son style... et fait du folk... Vous voilà bien avancés, chers lecteurs (s'il en reste encore au troisième paragraphe). Pour être plus précis, du dark-folk à l'instrumentation minimaliste, quelque part entre un Woven Hand plus dépouillé et un Sophia à la fois plus américain et moins triste... Bref un gars tout seul avec sa guitare qui joue une musique qui sent bon les grands espaces... un peu confinés par une pesanteur et une mélancolie très prononcée. Oui, ils sont un paquet à faire ce genre de trucs et pour sortir du lot, il faut de vraies bonnes chansons et une voix à laquelle on accroche.

 

Arrivé là, je dois reconnaitre que j'ai un mal fou avec la voix de Laurent Leemans, et c'est la raison pour laquelle je n'avais pas parlé de ses disques précédents (Driftwood est son quatrième album sous ce nom et le gars a une longue carrière dans différents groupes). Elle me parait trop souvent surjouer l'émotion et le côté roots alors qu'elle a tellement plus de charme quand elle se fait douce et légère (sur 'Like rain', entre autres). Mais malgré ça, je me suis accroché cette fois (je n'avais pas écouté les précédents opus en entier) et des semaines plus tard me voilà en train d'écrire ces quelques lignes. Y a-t-il plus beau témoignage des qualités d'un songwriter que d'avoir écouté son disque des dizaines de fois alors qu'on n'apprécie guère sa voix...

 

lyle

 

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