Frankie Rose - Herein Wild
Label : Fat Possum Sortie : 07/10/13 Format : CD / LP Disponible : Partout |
A la sortie du troisième album solo (ou presque solo si l'on n'oublie pas que le premier était avec les Outs), on a enfin une idée précise de l'objectif musical de Frankie Rose : être Ivy à la place d'Ivy. Objectif très respectable (surtout quand on est un grand fan des premiers disques du trio franco-américain) mais peut-être pas très ambitieux...
Un peu plus sérieusement, difficile d'imaginer à l'écoute de ce Herein Wild (qui n'a d'ailleurs de wild que son titre...) que la petite américaine fît autrefois partie de trois (Crystal Stilts, Dum Dum Girls et Vivian Girls) des groupes phares du renouveau twee-garage-noise-pop (rayez les mentions inutiles) dont le succès ne dura que le temps que dure la hype, et que le Frankie Rose and the Outs était encore tout imprégné de ce genre de musique tout en allant piocher des idées un peu partout.
Interstellar avait encore cette tendance à ressembler à un patchwork musical pas très assuré mais ne louchait plus essentiellement que d'un côté vers le post-punk ou la new-wave, et de l'autre côté vers la dream-pop, tout en confirmant le désir éminemment pop de la demoiselle. Herein Wild vient enfoncer le clou et se présente sans conteste comme son album le plus abouti.
On est donc ici en face de neuf (plus une reprise franchement inutile du 'Street of Dreams' des Damned) jolies petites mélodies légères, aériennes et printanières disposant d'une rythmique décidée, d'une pointe de synthé éthéré et de guitares évoquant, à leur plus sec ('The Depth', 'Heaven'), le Cure des débuts, et à leur plus doux un mélange de Lush et de Cocteau Twins.
S'ajoute à cela la voix de Frankie, pleine de fraîcheur et de soleil, qui a pris une ampleur et une assurance nouvelle (et a été débarrassé d'une bonne partie des effets qui la cachaient trop souvent) et on obtient un très joli disque d'indie-pop hors du temps... mais qui fait décidément beaucoup penser à Ivy. Pas une mauvaise chose en soi, mais comme on n'est pas encore au niveau d'un Apartment Life...
lyle
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16:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
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