Dans le mur... du son !

Label : n5MD

Sortie : 16/10/13

Format : CD

Disponible : Partout

En écoute

Ancestors est-il un album ou un EP ? Voilà la question qui me taraude le plus au moment d'écrire ces quelques lignes. Du premier, il a la longueur (plus de 40 minutes) et le prix (du moins dans sa version CD en édition limitée). Du second, il a le faible nombre de titres (cinq) et le fait d'être accompagné de remixes (trois) du morceau-titre. C'est d'ailleurs comme EP qu'il est considéré par l'artiste et le label. Mais à chaque écoute, j'ai vraiment l'impression d'écouter un album, les remixes s'intégrant tellement bien à la première partie qu'ils semblent juste être la deuxième partie d'un merveilleux voyage. Quelle importance au final, me direz-vous ? Ok, mais je vais le ranger où moi, dans les albums ou les EPs ?

Notez bien que je ne serais pas beaucoup plus avancé si je rangeais mes disques par genre. Après un Loop Over Latitudes très ambient ouatée puis un Minutestatic explorant des univers plus musclés aux confins de l'électro, du post-rock et du shoegaze, Maria Papadomanolaki alias Dalot se promène cette fois entre néoclassique, électro plus expérimentale (merci les remixeurs Bvdub, Dryft et Northcape) et ambient douce, organique et rêveuse. Les sonorités et les textures sont très variées et aident à créer une ambiance chaude, joyeuse, par moment un peu enfantine et légèrement nostalgique. L'artiste grecque a semble-t-il été inspirée par la découverte de vieilles photos familiales. On ne dira pas que cela se sent, mais la tonalité générale de l'EP album est vraiment personnelle.

On ajoutera que le chant profond, glacé mais discret de Linda Bjalla (on aimerait une collaboration plus longue entre les deux, comme Dalot a fait récemment avec Gavin Miller (worriedaboutsatan, Ghosting Season)) apporte un plus non négligeable à 'Ancestors' dont les trois remixes sont à la fois très différents, très cohérents et très réussis. Et je suis en général assez réfractaire à ce genre de choses... Bref, je sais où le ranger finalement : avec les bons disques.

lyle

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