Dans le mur... du son !

Label : 359

Sortie : 30/09/13

Format : 7"

Disponible : Ici

En écoute : Ici et là

Il est de retour ! Le grand gourou de la scène indé, le plus pertinent des blogueurs / éditorialistes du monde musical, le découvreur des plus grands groupes de ces 30 dernières années... Alan McGee... enfin tel qu'il se voit lui-même... Parce qu'on aura plutôt tendance à le voir comme un vieux mégalo ayant eu la chance de tomber sur quelques références (J&MC, MBV, Oasis (oui, là, il y a débat..))) au milieu des innombrables signatures merdiques qu'il fit chez Creation puis Poptones et multipliant ces dernières années les tirades sur l'industrie du disque la plupart du temps totalement à côté de la plaque (mais involontairement drôles).

Enfin bref, Alan McGee est de retour avec 359 Music, un tout nouveau label distribué par... roulements de tambour... Cherry Red Records (oui, moi ça me fait rire qu'un "vieux" fasse distribuer ses disques par un spécialiste de la réédition)(d'un autre côté, ça se tient, ils ont sorti une compilation d'Adorable...). Il est de retour avec des techniques de ventes à la pointe du modernisme (le single vinyle en édition limitée à... 359 exemplaires...). Il est de retour avec des jeunes gens quinenveulent et vont révolutionner le monde du r'n'r pour toujours. Ah bah non, on m'apprend que le chanteur du quatuor franco-irlandais Mineral n'est autre que Craig Walker (Power Of Dreams, les premiers albums d'Archive... un jeunot de la génération McGee donc...) et que le groupe se réclame sous l'influence de Talking Heads, Pixies, Syd Barrett, Kraftwerk, Gainsbourg, The Beach Boys et Béla Bartók (éclectique quand même...).

Bon, et si on en parlait un peu de ce premier single... 'Serial Monkey' est un morceau de synth-pop d'une vulgarité sans nom (on flirte quand même méchamment plus avec l'euro-dance des 80's qu'avec Kraftwerk...) qui tente de mêler une mâle voix fatiguée avec celle d'une jeunette (ou pas) excitée reprenant les mêmes lignes ad nauseam, essayant vaguement d'être sexy et rigolant même piteusement, le tout sur des sonorités électroniques pourries. En face B, une reprise électro / dreamy / chillwave du 'When You Sleep' de My Bloody Valentine se révèle autrement plus écoutable (comme quoi, une bonne chanson...) mais dépourvue de toute passion.

Bref si on peut comprendre que le démon de la musique ait pu le reprendre en entendant tous ces nouveaux groupes piller allègrement les disques de ses anciens poulains, on a quand même l'impression qu'Alan Mcgee mise sur le mauvais cheval (d'un autre côté, avec Poptones, il en a pris l'habitude...). Et il ne faudra pas compter sur nous pour se jeter sur l'album Plastic Ekphrastic qui sort ces jours-ci...

lyle

 

Facebook