Dans le mur... du son !

Label : Parlophone

Sortie : 02/09/13

Format : CD / LP

Disponible : en dessous

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Essayons un instant d'écouter cet album comme s'il s'agissait du premier opus d'un nouveau combo dont on n'avait jamais entendu parler.

On admirerait sans doute quelques passages de guitares délicieusement vénèr, un sens de la mélodie qui fait mouche, mélange de facilité pop sucrée et d'énergie débridée punk. On serait autant charmé qu'irrité par la tendance d'un vocaliste à surjouer de sa coolitude enjôleuse. On mettrait sur le dos de la jeunesse quelques graves fautes de goût (non non non, on évite les influences lounge, ska ou reggae) et une tendance à ne pas exploiter intégralement le potentiel d'un morceau. Et sur celui de la maison de disque un travail de production trop présent quand un peu de sécheresse aurait été bienvenue.

Oui mais voilà, il s'agit là du énième volet des aventures de Pete Doherty et si comme d'habitude dans la discographie du bonhomme, on trouve là un lot de vraies bonnes chansons (et de merdes à passer vite fait), c'est un sentiment de déception qui prédomine. Le talent est là, mais trop épisodiquement, comme caché par un désir d'entretenir son propre mythe. Reste qu'un best-of Doherty pourrait avoir une sacrée gueule...

lyle

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Label : Rough Trade

Sortie : 26/08/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Il y a quelque chose d'aussi triste que paradoxal dans le fait que l'album de pop le plus ambitieux de ce post-it comme de ces derniers mois ne soit autre qu'une compilation de faces B de Belle & Sébastian, groupe certes vanté pour la qualité de ses chansons mais pas pour sa prise de risque...

Il faut pourtant bien avouer que si la qualité d'un groupe se jugeait uniquement sur la qualité de ses titres hors-album, B & S serait indubitablement un grand groupe. Pendant 19 titres, on revisite ainsi 40 ans de musique pop, des girls bands des 60's à la synth-pop, et si tout n'est pas du meilleur goût (on n'est jamais à l'abris d'un saxo too much ou d'un clavier trop 80's), il y a plein d'idées différentes (ça part vraiment dans tous les sens) et de fun... sans doute plus que sur les 2 / 3 derniers albums du groupe. Peut-être bien parce que, sur ce médium, il peut se lâcher complètement, sans peur de décevoir.

lyle

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Label : Mercury

Sortie : 30/07/13

Format : CD / LP

Disponible : Import

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De loin le plus beau suicide commercial qu'on ait vu depuis... toujours ? Capable autrefois de vendre des albums par palettes entières, le leader de Razorlight s'est décidé à sortir un disque solo tellement autre qu'il n'en a écoulé que quelques centaines la semaine de sa sortie... Au point que Mercury ne semble pas décidé à le sortir chez nous ! Maintenant si on peut reconnaitre le courage du garçon, il faut bien aussi avouer que son Borrell1 n'est pas toujours d'une écoute très agréable...

Mais qu'a donc cherché à faire Johnny Borrell en mélangeant pop 60's, rock 70's et musiques plus exotiques (bossa nova, calypso...) ? En mettant le saxophone au centre de son album ? Si certains titres passent étonnamment bien, on a quand même surtout l'impression d'entendre l'orchestre de la cantina tentant de recréer l'ambiance d'un vieux club de jazz... Une curiosité à ressortir de temps en temps, rien que pour le sourire idiot qu'elle fait naitre. Et le fait que la voix de Johnny n'a jamais sonné aussi bien.

lyle

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Label : Domino

Sortie : 26/08/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Franz Ferdinand a raté le coche. Quand ses camarades de promotion "nouveau rock" Strokes et White Stripes sont devenus des références mainstream et des headliners de festival pour les 20 prochaines années (enfin quand ils voudront toucher le pactole quoi), le quatuor écossais n'a cessé de voir son étoile pâlir et ses ventes s'éroder. La faute à un Tonight: Franz Ferdinand trop aventureux ? Ou tout simplement à un manque flagrant d'inspiration ?

Right Thoughts Right Words Right Action tente vainement de retrouver le fil post-punk arty perdu depuis le premier album (tout en louchant un peu vers la new-wave) en multipliant les bombinettes proprettes pour dance floors indie carrées et efficaces. Et ça marcherait plutôt bien... s'il n'y avait pas ce sentiment pas du tout diffus d'avoir déjà entendu le groupe faire la même chose... en mieux ! Et si finalement en choisissant des influences trop obscures (Orange Juice, Josef K), le groupe ne s'était pas assuré de ne jamais dépasser le stade de gros groupe indé ?

lyle

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Label : Mercury

Sortie : 16/09/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Qui a encore envie d'écouter du Placebo en 2013 ? Les plus méchant diront "qui a jamais eu envie d'écouter du Placebo", alors que les amateurs dépourvus des œillères du fan se fendront d'un "qui a encore eu envie d'écouter du Placebo depuis 2000 ?". Comme on est honnête sur dlmds, on reconnaitra bien volontiers que Loud Like Love, malgré son titre ridicule, est loin d'être le pire du groupe. Ce qui n'est pas une raison suffisante pour se l'infliger de son plein gré...

Sans doute conscient de l'érosion lente et progressive de son public, le trio tente, encore une fois, de revenir à ses bases. Et échoue. Incapable de revenir au côté noisy des tous débuts, il s'enfonce dans un rock "indé" des plus fadasses tentant, en vain, d'émuler (voire de parodier involontairement)(du moins on l'espère) ses meilleurs titres passés à coup de batterie balourde, de clavier baveux, de guitare lourdaude et de chouinements vocaux. Et les textes qui pouvaient autrefois faire sourire, sont maintenant des plus ridicules chez un Brian ayant dépassé la quarantaine. Bref, c'est pas inaudible, mais en revanche tout particulièrement inutile...

lyle

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Label : Fiction

Sortie : 27/08/13

Format : CD / LP

Disponible : en dessous

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Le groupe de ce spécial "Poids Lourds" dont vous n'avez sans doute jamais entendu parler... Snow Patrol est très loin d'avoir connu en France le même succès qu'Outre-Manche, alors un side-project de son leader...

Il a du bol, quand même, le Gary Lightbody. Quand il s'emmerde dans son 350 m², il appelle des potes pour se taper un petit bœuf et sortir un disque. Après les potes écossais (Malcolm Middleton, Aidan Moffat, Eugene Kelly, Roddy Woomble, Colin MacIntyre...) dans The Reindeer Section, il débauche désormais ses potes internationaux (Jacknife Lee, Peter Buck, Scott McCaughey...) dans Tired Pony.

Mais que se cache-t-il donc derrière la très jolie pochette de ce The Ghost of the Mountain ? Bein du pop / rock / folk parfois teinté de country bénéficiant de compositions solides, de musiciens de top niveau et d'un chant agréable. Reste que quand le gars Gary cherche à s'inspirer de l'Amérique pour écrire la musique des grands espaces, il réussit seulement à fournir des titres à la chaîne pour RTL2...  Cela dit, ça reste nettement plus honorable que les trois derniers albums de Snow Patrol et il y a même deux ou trois belles chansons (genre 'The Creak In The Floorboards').

lyle

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Label : Jagjaguwar

Sortie : 02/09/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Il y a 5 ans, Justin Vernon était le nouveau chouchou des médias indé (et pas que !) avec son groupe, son folk boisé et sa cabane au Canada (ou au fond du jardin, c'est vous qui voyez). Aujourd'hui, Bon Iver est (indéfiniment) en hiatus et le deuxième album de Volcano Choir est sorti dans un anonymat poli. La roue tourne vite à l'époque d'internet...

Si Unmap ressemblait autant à une récréation en attendant de transformer l'essai (transformation ratée...) qu'à une façon de faire profiter des vieux potes de sa nouvelle célébrité, Repave se présente comme la lente réalisation (trois ans de travail) de ce qui n'est plus désormais un side-project.

Et alors ? Bah placée sur un folk-rock orchestral et légèrement psyché, la voix plaintive du gars Justin semble souvent noyée dans une orchestration trop grande pour elle. Et comme aucune des huit chansons présentes n'est réellement notable, difficile de s'enthousiasmer pour un disque qui aurait pu sortir n'importe quand ces 40 dernières années... sans faire parler de lui.

lyle

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Label : Fiction

Sortie : 14/08/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

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Les gens qui affirment que les plaisirs coupables, en musique, ça n'existe pas et qu'on peut tout assumer, ne sont sans doute pas des fans de White Lies... Car Harry McVeigh a beau barytonner tant qu'il peut et ses comparses se croire dans une banlieue pauvre de l'Angleterre du début des 80's, le groupe fait définitivement plus penser à AHA ou Alphaville qu'à Joy Division...

Une fois qu'on a dit ça, on a tout dit ou presque... S'il est très compréhensible que tout le monde n'adhère pas au côté "Killers en encore plus racoleur", difficile de ne pas reconnaître le côté imparable de quasiment tous les titres présents ici, et ce même quand on flirte dangereusement avec l'italo-dance ('Big TV', 'Getting Even'). Cela dit, la musique de White Lies reste pas assez mainstream pour percer réellement et trop facile pour plaire aux branchés. Du coup, difficile d'imaginer que ce troisième album ne fasse autre chose que de maintenir (au mieux) la fanbase du groupe...

lyle

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