Holograms - Forever
Label : Captured Tracks Sortie : 03/09/13 Format : CD / LP Disponible : Partout |
"Mais ! Je l'ai déjà entendu cet album !". Telle fut ma réaction en mettant pour la première fois le nouvel album d'Holograms sur ma platine... Pas le meilleur premier contact avec un disque qu'on vient d'acheter, vous en conviendrez... Vérifications faites, il ne s'agit pas d'un album de reprises et il n'y a pas eu un problème à l'impression où on aurait gravé un autre album par erreur. Non, non, il s'agit bien d'une œuvre "originale", mais on a beau y revenir et trouver que ça reste fort honnête, cette première impression ne disparaîtra jamais.
On se sentirais facilement un peu triste pour le quatuor suédois. Le buzz qui accompagnait la sortie il y a tout juste un an de leur premier album (en même temps que celui de leurs camarades de label DIIV)(Captured Tracks était alors à la mode...) a duré le temps que dure le buzz dans nos années 2010, laissant ce Forever sortir dans un anonymat certain (très peu de présence sur le ouèb contrairement à son prédécesseur). Les membres du groupe ont semble-t-il connu un certain nombre de désillusions et de problèmes (genre perdre leur job, entre autres). Bref, quand ils font dans le post-punk crasseux et vénèr, n'hésitant jamais à insister sur le côté punk et suintant le mal-être, la noirceur et la détresse par tous les pores, on est nettement plus enclin à les croire que chez tous ces corbeaux barytoneux déclamant de la poésie adolescente.
Oui mais voilà, là où, par exemple, les frenchies de Frustration arrivent à exprimer une rage et une puissance folle, à se créer une personnalité propre, Holograms n'arrive pas à sortir de l'imitation, même si on y sent une touchante honnêteté. Chacune des dix chansons est efficace. Le chant lourd et caverneux, mais sensible, est impeccable. La rythmique est puissante et pesante. Les guitares mordantes répètent les leçons apprises dans des disques sortis il y a plusieurs décennies. Et même le clavier new-wave sait rester discret ou ne pas être trop baveux quand il est au centre du morceau. Mais on ne sort jamais d'une certaine routine, ni de l'ombre trop imposante des grands anciens (Cure, Bauhaus pour ne citer que les plus évidents).
Au final Revolver est un album honorable, qui s'écoute avec plaisir (si on n'est pas opposé au genre) mais qui ne donne aucune raison de le choisir lui au moment de sortir un CD de placard plutôt qu'un autre parmi ses nombreux concurrents sortis depuis 10 ans... ou plutôt que les classiques sortis il y a plus de 30 ans...
lyle
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12:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
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