Chaos Mon Amour - Breathe Out Of The Past
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Label : Carioca Sortie : 17/05/13 Format : MP3 Disponible : Partout En écoute |
Je me suis assez moqué en ces pages des corbeaux en carton, de ces pseudo-groupes de post-punk cherchant surtout à pousser les midinettes sur les pistes de danse, pour avouer que, oui, de temps en temps, je fonds pour ce genre de trucs. Après tout, j'ai bien dit beaucoup de bien de White Lies... Alors quand le quatuor allemand au nom délicieusement too much Chaos Mon Amour balance une sauce aussi cliché qu'irrésistible sur les premières secondes d'un 'A Little Death To Dance' au titre qui tiendrait bien de manifeste au combo, eh bien je marche à plein. Limite même je courre. Voire je danse...
Il y a dans Breathe Out Of The Past tout ce que vous pouvez attendre d'un groupe de ce genre : un chant barytonesque sinistre et surjouant le patho, une guitare anguleuse et agressive, une rythmique sombre et tribale... et des mélodies s'incrustant durablement dans le cortex. Rien de nouveau depuis qu'Interpol a sorti son premier album en affirmant que "Hein ? Qui ? Non, Joy Division, jamais entendu parler !" (ça marche aussi pour BRMC et J&MC, je la ressortirai pour le prochain groupe psyché-gaze qui passe...)(d'ici 15 jours donc). Après, pourquoi Chaos Mon Amour plutôt qu'un autre... Je hais Editors et adore White Lies... Tout est tellement question de ressenti...
Peut-être est-ce la violence extrême (beaucoup diraient surjouée) exprimée vocalement dans 'Her Pethidine Eye' (non, moi non plus je ne sais pas ce que c'est) ou dans 'Psychosomnia' (là non plus, je ne sais pas)(en fait j'ai cherché, mais ne croyez pas que je vais vous éclairer...)(rire démoniaque). Ou le côté tubesque de morceaux faussement noirs et excessivement catchy comme 'A Little Death To Dance', 'Hunting' ou 'Joy'. A moins que ce ne soit le côté viscéral, puissant et épique du 'Howling' de conclusion.
Mais finalement la principale force de Chaos Mon Amour est peut-être tout simplement d'être sincère. Ou du moins de sonner comme tel. D'accepter d'être sous influence et de juste apporter sa petite pierre à un édifice, presque trop grand pour lui, que d'autres ont bâti autrefois. De se contenter d'offrir de bonnes petites chansons, certes laissant une impression de déjà vu, mais sans prétention. Bref d'être de bons petits artisans de la cold-wave donnant leur dose de frissons, comme le ferait une bonne petite série B horrifique. Mais le faisant bien, et avec amour...
lyle
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17:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
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