Dans le mur... du son !

Label : Kütu Folk

Sortie : 22/04/13

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

J'hésite toujours à dire du mal d'un album. Quel intérêt en effet à démolir un disque (à part le fait qu'en général le billet me vient beaucoup plus vite...) en un lieu plutôt consacré à la découverte et au partage ? Mais quand il s'agit d'un artiste que j'aime (ou ai beaucoup aimé) et qui me déçoit, ou bien d'un disque bénéficiant  d'un enthousiasme général que je ne partage pas, eh bien l'exercice est un peu libérateur... Et ici, les deux conditions sont réunies (oui, OK, enthousiasme général est plus qu'exagéré), alors...

S'ils me lisent (hypothèse hautement improbable), les petits gars de Clermont-Ferrand vont croire que je leur en veux : je n'aurais finalement évoquer en ces pages que leurs deux albums que j'aime le moins (l'autre étant Now That You Are Free My Beloved Love). Alors commençons par l'affirmer bien haut : Eitsoyam sorti il y a quelques mois était très bon, en montrant le côté le plus (post-)rock des Sigur Ros auvergnats (oui, OK, la formulation est exagérée elle-aussi...). Et je n'ai pas eu le temps d'en parler. A moins que je n'ai pas réussi à trouver les mots. Mais avec ce Mvat Mvct Mlwy, je ne vois vraiment pas où le groupe veut en venir.

Mais commençons par reconnaitre la qualité toujours superbe du packaging chez Kütu Folk et le courage de The Delano Orchestra qui, au lieu de se reposer confortablement dans la petite niche musicale où il se trouvait, continue d'explorer de nouveaux territoires. Sauf que là, avec des labels comme, entre autres, Denovali ou Erased Tapes, les territoires ont été sur-labourés ces dernières années et il est bien difficile d'y cultiver quelque chose de neuf.

On a donc le droit à tous les poncifs de la musique instrumentale minimaliste dite "néo-classique" (avec une pointe d'ambient) mais sans le charme et la personnalité qui fait ressortir les meilleurs disques du genre : cordes répétitives et neurasthéniques, piano lent et délicat , textures éthérées, mystérieuses ou contemplatives... C'est techniquement bien fait mais ça ne me parle absolument pas, ça ne me fait naitre ni image ni émotion. Bref, je n'y trouve pas d'âme, et l'ascenseur me parait bien long...

lyle

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