Amor de Días - The House at Sea
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Label : Merge Sortie : 29/01/13 Format : CD / LP Disponible : Partout |
A tous ceux qui se demandent à quoi ça sert un disquaire et une version physique des disques en 2013, je répondrais que sans la présence d'un CD avec un sticker "ft. Alasdair MacLean (the Clientele)" chez mon disquaire habituel, je n'aurais jamais eu vent de la sortie de ce disque et je ne l'aurais certainement pas acheté (bon, pas sûr que le sticker ait pu attiré beaucoup d'autres personnes que moi, en fait) et beaucoup écouté...
Soyons honnête, je n'avais jamais entendu parler de Lupe Núñez-Fernández ni de son groupe (duo a priori, d'après une rapide recherche internet), Pipas. En fait je ne m'étais même pas rendu compte qu'elle apparaissait déjà sur l'excellent God Save The Clientele (si vous ne le connaissez pas encore, foncez ! Maintenant !). Et je n'y connais strictement (mais alors vraiment strictement) rien en musique hispanique. Mais j'aime beaucoup ce The House at the Sea.
D'abord parce que les morceaux chantés par Alasdair évoquent furieusement The Clientele, et pas seulement par cette voix à la fois chaude et désincarnée. Par cette espèce de nostalgie pluvieuse et plombante d'outre-Manche. Par ce côté très daté (les 70's ne sont jamais loin) mais étrangement intemporel, avec une utilisation très originale du reverb. Ensuite parce que la surimpression de rythmes "exotiques", du flamenco à la bossa nova, apporte un plus indéniable à des mélodies assez traditionnelles. Et que le chant (et les quelques textes en espagnol) de Lupe amènent une variété bienvenue.
Mais tout cela ne fonctionnerait pas si bien si on avait juste l'impression d'un collage plus ou moins opportuniste. Or tout ici coule de source, depuis la première partie de l'album, très pop et immédiate, soufflant à parts égales le chaud et le froid, jusqu'à sa conclusion, beaucoup plus ambitieuse au niveau des ambiances et des sonorités. Un titre comme 'The Sunlit Estate' par exemple est aussi lourd et poisseux qu'un passage dans un champ de goudron, quand 'Same Old Night' joue sur la lenteur et les textures hispaniques et 'Under The Glass' part dans un univers onirique vraiment très étrange, entre Elliott Smith, Joanna Newsom et trip shamanique. Et c'est très beau...
Je viens de découvrir qu'il y a eu déjà un album avant celui là. Il me le faut. Maintenant...
lyle
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22:35 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Lyle, ça fait 3 mois qu'il tourne à la maison, et je ne m'en lasse pas. Je viens de voir qu'il allait apparaître chez Thierry, excellent choix. C'est vraiment l'un de mes albums chouchous de ce début d'année. Laisse-le reposer un peu, reviens-y et tu verras que le plaisir est intact, pour toutes les raisons que tu évoques (et pourtant je ne suis que très très très modérément fan des titres en espagnol habituellement).
Bel article donc, et s'il pouvait permettre d'élargir le cercle des amateurs d'Amor de Dias...
Écrit par : alex | 23/04/2013
Répondre à ce commentaireMerci !
Je l'ai depuis 6 / 7 semaines et je n'avais pas forcément prévu d'en parler. Et puis comme j'y revenais régulièrement... :-)
Écrit par : lyle | 23/04/2013
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