Dans le mur... du son !

Label : /

Sortie : 02/04/13

Format : MP3

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En écoute

Je ne vais pas jouer la grande scène du mec inconsolable parce qu'un de ses groupes favoris vient de quitter la scène (où très exactement va le faire après un dernier concert) puisqu'avant d'être intrigué par quelques mots de MJ Hibbett (je regrette toujours de n'avoir trouvé ni le temps ni l'inspiration de vous parler de son très bon dernier album) sur sa dernière newsletter (on verra plus tard pourquoi), The Plimptons n'était qu'un de ces innombrables noms que l'on croise ici où là au cours de pérégrinations sur le net sans chercher à approfondir. Trop d'informations, trop de musique, trop peu de temps...

L'erreur est donc réparée avec The Plimptons are Dead! qui compresse en quatre petits titres tout une partie de ce que j'aime dans l'indie pop / rock anglais depuis 20 ans. On y trouve ces textes délicieusement humoristiques, ici appliqués au split du groupe, avec un second degré qui force le respect (non, je ne spoile pas, allez écouter vous-même, ça fait 12 minutes), tels que je les aime depuis Helen Love ou Teen Anthems jusqu'à plus récemment The 7 Inches. Ce sens de la ritournelle ultra-accrocheuse où la mélodie légère est parsemée d'harmonies et d'instrumentation ludiques voire délirantes (ah, ces chœurs invraisemblables, ce clavier venu d'ailleurs...). Ce chant attachant mais un peu maladroit, qui affiche ses petites faussetés avec une candeur désarmante, car après tout ce n'est pas ça qui compte. Ce qui compte vraiment, c'est le plaisir.

Plaisir pour l'auditeur de découvrir une bombinette power-pop-punk comme 'Deadline', qui me rappelle étrangement, jusque dans le chant, un de mes groupes inconnus favoris, les suisses de Chewy et qui, dans mon monde idéal, cartonnerait sur toutes les radios du monde. Plaisir pour le groupe de faire sa musique, de la faire partager, de rencontrer des gens... et ce peu importe l'accueil critique reçu, comme le relate ce 'We Did it Anyway' où MJ Hibbett vient, en âme sœur, apporter sa petite contribution vocale. Un titre à faire écouter à tous ces combos qui semblent courir (et en général, plus ils courent derrière, moins ils le rattrapent) après le succès afin qu'ils se rappellent pourquoi ils font (ou devraient faire) de la musique.

Alors adieu, les Plimptons. Je ne vous connaissais pas, mais je vous regrette déjà. Mais j'ai un grand sourire à l'idée de cette discographie que j'ai désormais à découvrir et qui me procurera, j'en suis sûr, beaucoup de plaisir, et pourquoi pas, même, autant que vous semblez en avoir pris à la faire.

lyle

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