Il y a encore des salles que je ne connais pas à Paris, la preuve ! Enfin, salle.... il s'agit d'une cave minuscule située sous un restaurant bondé. Mais comme tout lieu parisien digne de ce nom, ça commence avec une bonne heure de retard...
Bon, je ne vais pas en refaire des tonnes avec Chinese Robots mais une fois découvert le lieu, je me suis demandé comment l'électro-rock survitaminé du groupe s'adapterait au confinement (impossible quasiment pour le quintet de bouger). Et bah très bien, merci pour eux ! Avec un set un peu modifié et raccourci, un son plus brut et direct, moins chaud et enveloppant, les titres les plus rythmés prennent un côté plus sale et noisy tandis que les plus calmes paraissent plus intimes. Bref, c'est différent, mais tout aussi bon. Et s'il y a une justice, 'A Place Where No One Is' sera un tube d'ici six mois...
Le problème quand le groupe qu'on est venu voir joue en premier, c'est qu'il faut trouver la motivation de rester voir les deux autres. Et quand j'ai vu OZ installer un rideau pour pouvoir projeter un film, j'ai été des plus inquiets, tant le gadget de la vidéo m'apparait au mieux comme un aimable complément (iLiKETRAiNS, Farewell Poetry) au pire comme un cache-misère (non, pas de nom). Malheureusement, j'ai été loin d'être convaincu par le trio qui, sur une base trip-hop assez classique, place une guitare naviguant du dreamy au jazz-funk et un chant féminin ayant tendance à envoyer la sauce sans finesse. Mais si perso, j'ai trouvé que le côté électro, la guitare et la voix n'arrivaient jamais à se lier harmonieusement, semblant plaquer un peu maladroitement les uns aux autres, le public présent a lui été conquis. Quand aux images... bah je n'en ai pas vu l'intérêt...
Honnêtement, au vu de l'heure déjà tardive et du manque d'enthousiasme provoqué chez moi par le deuxième groupe, j'ai bien failli partir bien avant le début du concert de DAäRI. Et ça aurait été dommage... Si je ne suis ni fan ni connaisseur de music électro, j'ai trouvé que le duo maîtrisait parfaitement l'équilibre entre les recherches sonores et le désir de créer une chanson accrocheuse, réussissant à créer une ambiance très organique voire quasi liquide, mi-dansante mi-hypnotique. J'ai pensé à GusGus comme à Port-Royal... Mais le point le plus fort est indubitablement le chant féminin qui, contrairement à celui de sa consoeur de OZ, fait preuve d'une grande finesse et d'une grande variété dans les émotions. Bref, je me suis laissé porter avec délice et si, au début du concert, je me demandais ce que je foutais encore là à près de 23:30, à la fin j'étais déçu que cela se termine si tôt...
lyle
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