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City and the Sea - Action Figures

 

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Label : /

Sortie : 22/02/13

Format : CD / MP3

Disponible : voir en dessous

En écoute

 

Bon, il faut bien l'avouer à ceux qui ne le saurait pas / ne s'en serait pas encore rendu compte, je suis très loin d'être djeun. Et ceux qui me connaissent depuis longtemps se demandent même sans doute si je ne l'ai vraiment été. Est-ce pour cela que, au grand dam d'un certain commentateur actuellement porté disparu, il m'arrive régulièrement de m'enfiler un truc bien primaire et régressif, semblant destiné à un public ayant nettement moins que la moitié de mon âge. Le genre de truc qui me fait m'agiter, m'époumoner, m'essayer au air guitar ou à la air batterie jusqu'à épuisement (donc vite, à mon âge) comme un crétin. Ou plutôt comme le djeun (pseudo-)rockeur que je n'ai jamais été. Et en ce moment, je fais ça sur Action Figures (mais non, ce n'est pas geek comme titre), le nouvel EP de City and the Sea.

 

Sur sa page Facebook, le quatuor d'Hamilton dans l'Ontario ne met "que" quatre influences : Foo Fighters, Jimmy Eat World, Oasis et The Black Crowes. Et en faisant ça, il a tout dit. Pas qu'il ressemble particulièrement à l'un de ces groupes ou même à mix de certains d'entre eux (bon, on entend de temps en temps un petit quelque chose, quand même). Mais il partage avec eux ce désir de créer un rock immédiat, avec force grosses guitares et batterie tapante, susceptible de faire exploser un stade, ainsi que cette confiance en soi, cette assurance cool qui permet de balancer des textes simples et des riffs éculés comme s'il était évident que c'était juste le meilleur morceau du monde... et de réussir à le faire croire. Du moins sur le moment...

 

Alors le temps de cinq titres, attendez-vous à profiter d'effluves venues des 80's, des 90's et plus généralement de toute période où des jeunes gens ont pris des guitares pour faire du bruit et draguer des minettes ; d'effluves de cambouis, de sueur et de mauvaise bière tiède nées dans un local de répèt moisi et un pub glauque où les ivrognes écoutent à peine le groupe qui joue. Cliché ? Oui ! Mais là où un tas de leurs collègues actuels cherchent l'essence du rock dans le garage à leur (grand-)papa, City and The Sea fait dans une power-pop musclée aux mélodies faciles, aux refrains qui claquent et aux guitares puissantes. Et avec un chanteur à la voix mâle et agréable et des chansons efficaces, ça marche. Même si on n'est pas dupe et qu'on sait qu'ils sont sans doute des milliers à faire pareil à travers le monde, juste pas aussi bien, et qu'on a déjà entendu ça un paquet de fois, et même parfois en mieux...

 

lyle

 

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