Robbing Millions - Ages and Sun EP
Label : / Sortie : 10/01/13 Format : MP3 Disponible : Voir en dessous |
Au milieu du flot ininterrompu de nouveautés qui nous arrivent chaque jour par mails, blogs, sites, sélections chez [MST]... qu'est ce qui fait qu'on choisit de s'arrêter sur un truc plutôt qu'un autre ? Il faut d'abord qu'il y ait le petit quelque chose qui vous incite à essayer d'écouter : un genre qui vous plait, une comparaison qui vous parle, un billet particulièrement bien tourné... Dans le cas de Robbing Millions, le mail "promotionnel" semblait juste honnête et c'est déjà beaucoup... Après, encore faut-il qu'après 30 secondes d'écoute, on n'ait pas envie d'appuyer sur stop et de passer à autre chose. Vous voulez savoir ce qui m'a incité à poursuivre l'écoute ?
Le premier morceau 'Tenshinhan' m'a immédiatement fait penser à... (attention c'est le moment de la référence obscure) Dawn of the Replicants, un de mes groupes préférés de la période 1995-2005. Même capacité à surprendre à tous les instants (je défie quiconque d'avoir imaginé après les 15 premières secondes de guitares où le morceau allait aller) et à partir sans cesse dans tous les sens. Même type de voix un peu crépusculaire qui semble prendre des intonations exagérées. Même désir d'écrire des mélodies un peu bancales mais totalement irrésistibles. Et dans le genre, 'Cellophane' fait encore plus fort, j'ai vraiment eu l'impression d'avoir affaire à un tube inédit (d'un autre côté, tout tube de DOTR serait inédit...) du quintet écossais.
A part ça, nos petits belges évoquent un peu tous les noms auxquels vous pouvez penser dans le genre indie-pop un peu décalée, un peu spatiale, soit tous les suspects usuels... Mercury Rev, Grandaddy, Flaming Lips... mais aussi leurs (excellents) voisins hollandais de John Wayne Shot Me. Cette façon de déconstruire le morceau pop, de tout oser dans l'instrumentation, de faire passer le plaisir (voire la déconne) avant tout... Ages and Sun n'est pas un premier disque éminemment sérieux, mais il fait vraiment du bien par où il passe... Bon, il y a bien quelques menu défauts, une production un peu trop lo-fi quand un peu d'ampleur n'aurait pas fait de mal, quelques titres qui auraient mérité de se lâcher un peu plus ('Ritualistic' et 'I Did Not Realize') mais voilà un six titres d'excellente facture qui promet beaucoup.
lyle
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21:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
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