Dans le mur... du son !

L'espace B a définitivement terminé sa mue en salle de concert respectable (c'est à dire ne ressemble plus à un truc qui semble fait de bric et de broc)  et est raisonnablement rempli ce soir, ce qui n'a rien d'évident un soir de semaine de janvier, qui plus est pluvieux...

Au rayon on fait tout pour ne pas rentrer dans des cases quitte à prendre le risque de s'aliéner le public de certaines niches musicales, je prendrai ce soir un petit quintet français... Trop pop et trop électro pour les amateurs de noise ou de hardcore, mais trop rock et par moment trop brutal pour les fans de pop. Trop fun, trop dansant et trop pas sérieux pour le branchouillard indie / arty mais trop expérimental et trop... vieux pour des kids abreuvés de power-pop-punk (hein ? Des clichés ? Moi ? Où ça ?). Mais ce soir, Chinese Robots, c'était juste (excusez-moi pour le jeunisme...) trop bien !

Trop bien de voir un groupe qui n'a pas oublié que le r'n'r c'est aussi ne pas avoir le même look (mention spéciale au bassiste) que le public ; c'est aussi se démener à coup de poses et de moves éculés mais qui fonctionnent toujours à plein, jusqu'à être en sueur ; c'est aussi chercher à interagir avec le public pour faire de la soirée une grande fête (pas pour rien que la première chanson de leur premier EP s'intitule 'Party Time'...). Trop bien (et vraiment pas fréquent) d'assister à un concert d'une heure où l'on ne s'ennuie pas une seconde. Même si on a été un poil moins convaincu par un ou deux titres plus lents en milieu de set, le groupe a balancé un nombre incroyable (surtout après un seul EP et une vidéo) de titres ultra-efficaces pleins de surprises, de clavier étrange, d'électricité, de batterie qui tonne, de fureur, de changements de rythmes, de chanteur qui se défonce... Bref, une très bonne soirée. Bientôt dans des grandes salles dans toute la France ?

On s'excuse auprès de Tipsy Divers qui concluait la soirée, mais entre l'heure déjà tardive (ah, les concerts qui commencent à 21:30...) et le niveau sonore, on n'a pas eu le courage de rester...

lyle

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