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Heligoland + The Sleeping Years, l'Index, le 26 janvier 2013

 

J'aurai décidément vu des concerts dans les lieux parisiens les plus improbables : un toit-terrasse, de vieilles caves, une sacristie et donc maintenant un loft / galerie d'art situé au fond d'une cour. D'un autre côté ça faisait des conditions presque parfaites pour profiter du retour sur scène après une assez longue absence de deux de mes groupes / artistes préférés (et les plus vus) de ces dernières années.

 

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On commence donc par The Sleeping Years. Assis sur une chaise au fond d'une petite pièce de 30-35 m² où s'entasse une bonne soixantaine de personnes, Dale Grundle est seul, comme les premières fois où je l'avais revu après son retour qui suivait sa longue absence consécutive à la fin des Catchers. Si la disparition du violoncelle et de la batterie ramène les compositions de l'excellent We're Becoming Islands One By One à l'état plus dépouillé chant / guitare dans lequel on les a d'abord connu, on est surpris puis ravi de découvrir des titres qu'on connait par coeur comme 'Setting Fire To Sleeping Town', 'You And Me Against The World', 'Macosquin, Coleraine' ou 'Dressed For Rain' dans des versions particulièrement douces et apaisées, avec un chant quittant par moment sa fragilité habituelle pour prendre une ampleur nouvelle. Evolution ou juste une impression née de conditions très particulières (le concert a lieu dans un silence quasi-religieux) ? Qu'importe, le moment touchait au sublime, et avec une nouvelle composition qui promet beaucoup et une très belle reprise du 'Half Awake' de son ancien groupe, on peut vraiment parler d'un retour réussi. J'attends maintenant la suite...

 

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La suite de la soirée, en tout cas, c'était Heligoland, et s'il y a un groupe dont je ne doutais pas un seul instant qu'il pouvait succéder à un tel moment, c'est bien le quatuor australien basé en France. Vu lui aussi dans de nombreuses combinaisons différentes, il est cette fois dans une version électrique, mais assis, et sans batterie (mais pas sans percussion...). Et comme toujours, son mélange de folk, de shoegaze et de dreampop va faire mouche : mélodies irrésistibles, plages de guitare finement ciselée, rythmique délicate et la voix incroyable de Karen Vogt, d'une puissance et d'une douceur sans égale. Les titres s'enchaînent, certains anciens, d'autres, comme le superbe 'Sleepless' du tout nouvel EP, St Anne (on en reparle bientôt), dont c'est en fait la release party, et si des noms viennent parfois à l'esprit, de Low aux Cure, en passant par Mazzy Star, Lush ou les Cocteau Twins, on ne peut que constater que, contrairement à l'immense majorité des groupes dreamy débarqués ces dernières années, Heligoland a un vrai son à lui. Et une grande chanteuse à nulle autre pareille. Et de pu**** de bonnes chansons. Et si on se réjouit de les avoir vus dans des conditions à la fois intimes et idéales, on ne peut que regretter qu'ils ne jouent pas dans les plus grandes salles. Un jour ?

 

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PS : et on a même eu droit à un petit "rappel" où Dale est venu faire les choeurs sur une reprise du 'Streets Of Your Town' des Go-Betweens...

 

lyle

 

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Commentaires

Wouah, l'affiche de rêve ! Pff... "on" (moi, en fait) regrette surtout qu'ils -tant Dale Grundle, qu'Heligoland- ne jouent guère en France en dehors de la capitale :( Et pourtant par chez moi, il y a plusieurs festivals indé où ils seraient plus que bienvenus... Un jour ?

Écrit par : J-P. | 27/01/2013

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Il ne te reste plus qu'à organiser des concerts... :-)

Heligoland, il me semble qu'ils ont déjà joué dans toutes l'Europe de l'est, il n'y a pas de raison qu'ils ne viennent pas jusqu'à toi, si on leur propose...

Et Dale a déjà joué en Province (au moins à Toulouse) mais encore faut-il qu'un organisateur de concerts cherche à le faire venir...

Écrit par : lyle | 27/01/2013

Heligoland ont rencontré et sympathisé avec Jenny Hval quand celle-ci était en Australie et qu'elle officiait sous le nom de Rocket to the Sky. Maintenant qu'eux sont en France et qu'elle a regagné sa Norvège natale, l'un de mes rêves est de les voir réunis sur une scène, pourquoi pas du côté de l'Auvergne (on a toujours le droit de rêver!). Comme JP, je trouve qu'ils auraient parfaitement leur place dans les salles de concert de la région, si seulement celles-ci étaient moins frileuses dans leur programmation.
Messieurs les organisateurs, si vous passez par là.....

Écrit par : alex | 02/02/2013

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Je ne sais pas si les salles sont frileuses ou que c'est juste qu'elles ont l'habitude de travailler avec certaines personnes. Pour un groupe sans tourneur / agence de com derrière, ce n'est pas si facile d'organiser une série de concerts en France...

Écrit par : lyle | 02/02/2013

Belle chronique ! Le concert etait effectivement superbe! Voila un extrait du concert en video : http://youtu.be/5uIhjPbEB1E

Écrit par : Drou | 03/02/2013

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