Amycanbe - Mountain Whales
vs
Lullabier - Fitoterapia
Label : / Sortie : 26/10/11 Format : CD / MP3 Disponible : Ici
Label : / Sortie : 01/11/12 Format : CD / MP3 Disponible : en dessous |
Vous ne saviez pas comment dépenser en petites galettes les sous donnés par votre mémé à Noël ? Pas de problème, DLMDS va pendant quelques jours vous aider à trier le bon grain de l'ivraie à coup de Versus entre albums tirants dans la même catégorie. A ma gauche, des italiens qui font dans la dreampop. A ma droite, un italien qui fait dans le slowcore. Que le meilleur gagne...
Bon, honnêtement, ces deux albums sont sans doute jusqu'ici ceux qui semblent avoir le moins de raison de se retrouver dans un versus : presque un an d'écart (j'ai attendu une sortie un peu plus "importante" de Mountain Whales pour en parler, elle n'est jamais venue) ; un groupe ayant eu sa minute de buzz (au moment de la sortie de Being a Grown-Up Sure Is Complicated) naviguant entre folktronica et dreampop contre un gars tout seul faisant dans le slowcore ; une sublime voix féminine susurrant rêveusement en anglais contre une voix masculine un peu fluette et mal assurée chantant dans sa langue d'origine. Mais outre le fait d'être italiens et de sortir leurs albums par leurs propres moyens, Amycanbe et Lullabier partagent surtout le désir de ne pas s'enfermer dans un genre et de faire leur propre truc.
Mountain Whales ne mérite ainsi quasiment plus le qualificatif de dreampop qui convenait parfaitement à son prédécesseur, un Being a Grown-Up... qui évoquait fortement Mazzy Star à une époque où cette référence n'était pas encore omniprésente (sorti deux ans plus tard, il aurait sans doute fait un carton). Certes, le chant à la fois glacé et... suggestif on va dire, évoque la grande Hope. Tout comme il fait penser par certains côtés à Bjork, Beth Orton ou Stina Nordenstam. Mais sa tessiture et son phrasé alangui n'appartienne qu'à lui. Musicalement, vous pouvez oublier tous les effets de guitare dont on a été abreuvé ces dernières années, l'instrumentation peut prendre un côté chamber pop, jazzy, voire lounge, tout en faisant surgir, ici une guitare énervée, là des sonorités plus originales. Oh, c'est lent et langoureux... juste pas comme le font les autres...
Avec une telle pochette et un tel titre, Fitoterapia pourrait faire peur. Peut-être que si je comprenais les paroles (parce que moi l'italien...) de ce qui semble être un concept album (les plantes contre le stress de la vie en société ?), je serais moins emballé. Mais là, je suis charmé par la musicalité particulière des textes. Par le mélange de sonorités folk / acoustique, électrique / drone et "naturelles" (oiseaux, eau, véhicules, que sais-je encore) pour créer une ambiance très personnelle. Andrea Vascellari alias Lullabier s'éloigne progressivement de ses références (Rivulets, Barzin, Jessica Bailiff...) pour créer son univers à lui, à la fois pastoral et fantasmagorique. Un peu comme si Jérôme Bosch avait peint une forêt sombre et mystérieuse...
Et le vainqueur est... moi ! Des artistes que j'apprécie beaucoup sortant des disques de qualité... Mon seul regret reste finalement qu'aucun label ne se risque à sortir des oeuvres aussi personnelles.
lyle
Amycanbe
Lullabier
|
21:12 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
tu me combles, après l'espagne j'avais envie d'écouter des groupes italiens mais je n'ai pas encore trouvé la bonne source d'info.
cool!
Écrit par : arbobo | 05/01/2013
Répondre à ce commentaireTu peux lire ou relire les billets sur How Much Wood Would..., Rella the Woodcutter, Port Royal, Vanessa van Basten
Écrit par : lyle | 05/01/2013
Les commentaires sont fermés.