Dans le mur... du son !

Label : Gizeh

Sortie : 05/11/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

Deux ans ! Déjà deux ans que sortait le dernier (et superbe) single de Glissando et que l'on attendait avec une immense impatience ce nouvel opus. Deux ans que Richard Knox multiplie les projets (A Sun-Amissa, The Rustle of the Stars...)(tiens du coup Frederic D. Oberland vient faire un coucou) et que ce disque continue à être repoussé. Alors, quand il arrive enfin dans les bacs, plus de quatre ans après son prédécesseur, soit une éternité en ces temps digitaux, son titre sonne comme un implacable constat : le monde a bien changé, en leur absence.

Mais Glissando a-t-il changé, lui, en revanche ? La musique est toujours articulée autour d'un piano décharné pour créer une ambiance lente et inquiétante. La voix de Ella May Irving a toujours ce petit quelque chose de fantomatique et reposant, même si elle est sans doute bien trop rarement présente, et est parfaitement renforcée et mise en valeur, assez régulièrement, par celle de son partenaire. Ici, une guitare sinistre, là un violon crépusculaire... The World Without Us n'est pas l'album le plus joyeux de l'année. C'est aussi pour cela qu'on l'aime...

Il y a comme quelque chose de religieux qui ressort de ces huit titres. Qui fait naître en vous une ferveur, une exaltation. Vous fait oublier vos soucis et vous vous fait sentir étrangement bien. Glissando a désormais totalement abandonné les rives du slowcore pour aller vers quelque chose de beaucoup plus ancien : une musique lente, spirituelle et un peu classique. C'est juste divinement beau. Et s'il y avait un reproche à faire à ce très beau disque, c'est que huit titres, dont deux qu'on connaissait déjà, c'est vraiment, mais alors vraiment, pas assez...

lyle

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