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Our Lost Infantry - The New Art History

 

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Label : Deep Elm

Sortie : 13/11/12

Format : MP3

Disponible : Partout

En écoute

 

Si c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes, quelqu'un aurait pu dire aux jeunes (parce que c'est forcément de la musique de jeunes, ça, hein J-P) gens de Our Lost Infantry qu'il ne s'agissait pas de mélanger tous les ingrédients les plus divers dans le même pot en même temps... Ceci dit, si en cuisine un tel mélange aurait toutes les chances d'être imbouffable, The New Art History se révèle en revanche tout à fait consommable, et même à haute dose, dans un genre qu'on pourrait qualifier d'opéra post-prog. Mais perso je préfère dire d'indie rock bien brutal et bien taré...

 

Imaginez une intro abrupte tout en éruption de guitares et en braillements gutturaux nous ramenant 10 ans en arrière au temps de Hundred Reasons ou Hell Is For Heroes, des passages un peu mathy, un refrain à faire hurler les stades... Puis après 2:30, moment de calme à la basse, ça va s'arrêter... ou peut-être pas... une douce guitare revient, accompagnée d'un piano délicat, pendant que le chanteur répète sans fin "we dare to dream at least in silence"... des "woo hoo hoo" arrivent en choeur tandis que la guitare devient violente et le piano épileptique... eh bien c'est 'Fearless' le seul (et excellent) single évident d'un album court mais inventif qui s'écoute d'une traite et si possible assez fort.

 

Et quand je dis seul single évident, je n'entends pas par là que les huit autres morceaux ne sont pas assez bons ou accrocheurs, juste qu'ils ne correspondent pas réellement à ce que l'on attend habituellement du format "single" (mais si, ça existe encore) et fonctionnent extrêmement bien dans le cadre d'un album totalement cohérent de la première à la dernière note. On a ainsi droit à de nombreuses ruptures de rythme, à des passages instrumentaux très post-rock lorgnant même de temps en temps vers le post-metal et le post-hardcore comme à des moments chantés d'une évidence mélodique quasi-pop et à une utilisation très intelligente du piano, en particulier dans certains passages noisy.

 

Au final on obtient une étrange symphonie (non, ne fuyez pas !) tout en violence et en excès, qui n'est pas sans évoquer aussi bien quelques grands anciens (Radiohead, Isis) que de nombreux groupes plus récents (iLiKETRAiNS, Grammatics, Cats and Cats and Cats, Fighting Kites, This Town Needs Guns...) pas tant formellement que dans le désir de créer une musique à la fois ambitieuse, ludique, audacieuse et accessible. Et s'il y a un point faible (outre une durée qui parait un peu juste)(36 minutes qui passent bien vite), on le trouvera au niveau d'un chant montrant par fois des petites fragilités pas très agréables. Mais certainement pas de quoi se passer de ce très bon disque !

 

lyle

 

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Commentaires

J'aime ça, moi, l'opéra post-prog ?
J'écoute ce soir ! Là, il y a les enfants, je ne peux pas ;-)

Écrit par : Thierry | 16/12/2012

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Tu me diras... :-)

Écrit par : lyle | 16/12/2012

Les commentaires sont fermés.