Dans le mur... du son !

Des obligations familiales m'ayant un peu retardé, j'arrive bien tard à l'International. Juste le temps d'entendre un morceau et demi de The Argument et de ne pas trop regretter de ne pas être arrivé plus tôt, le son dans la salle ne mettant pas franchement en valeur le côté noisy du groupe. De toute façon, j'ai fait le déplacement dans le froid pour celui qui reste encore et toujours (mais on espère plus pour longtemps) un de secrets les mieux gardés de la scène parisienne : Orouni !

Accompagné d'un duo rythmique à moustache, le gentleman-chanteur sera particulièrement affable ce soir, évoquant, pince-sans-rire, en introduisant ses petites ritournelles, aussi bien l'apocalypse et les phoques moines que Ste Eulalie, Otis Redding et un réalisateur roumain dont on ne se fatiguera pas à chercher le nom (mais dans l'ensemble tout tournera beaucoup autour de la date). Alternant rares morceaux tout seul à la guitare (comme le 'Parody (Be With Me)' d'ouverture) et autres en formation groupe, titres de ses deux albums (A Matter of Scale et Jump Out The Window. Quoi, vous ne les avez pas encore ?) et petites nouveautés extraites d'un nouvel album à venir (bientôt, hein ? Parce que ça fait longtemps, maintenant !) Orouni va se montrer comme d'habitude merveilleux faiseur de jolies chansonnettes pop / folk à l'apparence anodyne mais qui s'accroche à votre coeur. On redécouvre avec plaisir des titres bien connus dans des versions plus musclées ('A Greased & Golden Palm') et on apprécie ceux qu'on découvre (ou qu'on ne reconnait pas...). Et comment ne pas finir par ce chant, doux et cool, au timbre original reconnaissable entre mille et qui nous fait craquer à chaque fois. Ca valait le coup de partir assez tard dans le froid de décembre...

Sinon, si les photos sont encore plus mauvaises que d'habitude, ce n'est pas ma faute. Orouni semble se complaire à rester dans l'ombre. Espérons qu'à la sortie du prochain album, cela ne lui sera plus possible.

lyle

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