Dans le mur... du son !

Label : Sonic Cathedral

Sortie : 29/10/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

En écoute

Cher lecteur (c'est valable aussi pour les lectrices, hein, c'était juste une façon de parler), tu n'as pas trop le moral en ces journées d'automne froides et humides, tu sors d'une rupture difficile... ce n'est peut-être pas la peine d'écouter Mad Love le deuxième album de Cheval Sombre. A moins d'avoir envie de voir son moral plonger au fin fond des chaussettes (les quatre paires)... Bien entouré d'amis pas spécialement non plus adeptes de la grosse poilade ( Pete ‘Sonic Boom’ Kember, Dean Wareham, Britta Phillips, Andrew VanWyngarden, Ben Goldwasser), le new-yorkais tisse une toile parfaitement en accord avec la deuxième partie de son nom.

S'il tente parfois une petite incursion vers le slowcore, évoquant à la fois Rivulets et Galaxie 500 (pas franchement surprenant non plus) sur 'Someplace Else' ou 'February Blues', le folk (la reprise du traditionnel 'Once I Had a Sweetheart')(quand je vous dis que cet album est très gai) ou le drone ('Couldn't Do'), aucun des dix titres (sept compositions originales et trois reprises) ne s'éloigne jamais d'un certain moule et d'un certain esprit. C'est lent, poisseux, souvent noyé dans un reverb menaçant, plus soupiré avec peine que chanté... Il y a bien des mélodies agréables, là, quelque part, derrière, mais passées à une étrange moulinette psyché (des noms aussi divers que le Velvet, BRMC, MV+EE ou Spacemen 3 (bien entendu) viennent brièvement à l'esprit) et étalées en une longue plainte...

Et ça fonctionne très bien, même s'il semble déconseiller de l'écouter en boucle... Cheval Sombre suit son propre chemin, loin des modes, et dans la nuit. Son Mad Love n'est pas pour tout le monde mais devrait trouver son public. Et les plus accros pourront même se le procurer chez Rough Trade pour profiter, sur un disque bonus, de quatre reprises supplémentaires tout à fait dans la lignée de l'album.

lyle

Site Officiel