Il aura fallu attendre la treizième soirée "Another Sunny Night" pour que je me décide enfin à faire l'effort de sortir de chez moi (bon, il faut dire que les horaires à l'International sont parfois aléatoires, ce qui n'incite pas...). Pourtant le programme de ces soirées est à chaque fois très aléchant...
On commence pas les limougeauds de Doggy qui tentent de concilier le catalogue Sarah records avec une certaine idée de la pop à la française (Daho, Autour de Lucie). Il faut reconnaitre qu'on a d'abord eu un peu de mal avec le chant en français, d'autant qu'avec les nombreuses personnes hurlant plus qu'elles ne parlent pour se faire entendre de leurs voisins (habituel à l'International), on peine à entendre distinctement les paroles. Mais progressivement et même si ça manque un peu d'ampleur, on se laisse emporter par les jolies mélodies pop, la guitare doucement mordante, l'énergie et la bonne humeur communicatives. D'ailleurs le nombreux public ne s'y trompe pas. Dommage cependant que le set ait été un peu long, quelques chansons un peu moyennes laissent penser qu'il manque juste un petit quelque chose au groupe, alors qu'on aurait pu être emballé pendant 25 minutes.
On ne vous avait pas parler de l'album de Tigercats mais il faut dire qu'on se l'ait procuré assez tardivement (oui, OK, ce n'est en général pas un obstacle) et que surtout d'autres en ont très bien parlé ailleurs. Formé sur les ruines des (tout aussi) excellents Esiotrot, le quintet londonien fait dans une version plus caustique et débridée de la tweepop. Avec sa rythmique souvent à la fois syncopée et chaloupée pour accompagner une guitare tout à tour anguleuse ou survitaminée, il fait pas mal de bruits mais surtout beaucoup danser... Et entre la voix très particulière de Duncan Barrett, qui rappelle en version encore plus nasillarde celle de Darren Hayman, et celle beaucoup plus douce et fluette de Laura Kovic, on se répond, se mélange et se complète, dans un joyeux bazar. Les titres s'enchaînent, le groupe se démène et même deux / trois morceaux un peu plus lents ne parviennent pas à refroidir l'ambiance dans une salle surchauffée (parce que pleine à craquer, mais pas que...).
Bref, on a passé un superbe moment, on essaiera de ne pas attendre la 26ème pour revenir...
lyle
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