Dans le mur... du son !

Label : Adagio 830

Sortie : 03/05/12

Format : LP / MP3

Disponible : Partout

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Elle n'en peut sans doute plus, la petite Terror Bird, mais comment ne pas citer Zola Jesus en parlant de Secret Rituals, son deuxième album. Oui, c'est injuste, car les deux partagent surtout une évidente référence vocale et musicale (la grande Siouxsie pour ne pas la nommer), mais c'est inévitable quand l'une a connu un certain succès, du moins dans certains cercles. Alors oui, il y a quelques ressemblances dans le musique des deux demoiselles au nom de série B, mais il y a aussi une différence fondamentale : là où Zola semble choisir de plus en plus le maquillage outré et les effets pompeux ou grandiloquents dans son instrumentation et son chant (bref, s'enfonce progressivement dans le gros bis qui tâche)(et ce n'est pas forcément un reproche), Terror sait se montrer beaucoup plus mesurée et discrète, pour tisser une ambiance inquiétante et frapper quand on s'y attend le moins. Horreur psychologique ? Non, juste efficace...

Les premières notes de 'Thrill Kill' surprennent : un clavier ludique et virevoltant, puis une batterie solennelle qui renforce un chant décidé... et aussitôt tout se transforme en une sorte de new-wave mutante... Tout l'album sera comme ça, vous laissant sans arrêt savoir sur quel pied danser (au propre comme au figuré). Les morceaux sont courts (seul 'Cult of Man' dépasse les trois minutes pour conclure, plusieurs titres ne dépassent pas les 2:20), percutants, pleins de surprises et s'enchaînent sans temps mort et avec un plaisir jubilatoire. Au niveau des plus belles réussites, 'She Kissed Me And I Fell Ill', sorte de ballade goth poisseuse ; 'Secret Rituals', son intro curesque, son côté « ça croone au cimetière » ; 'In My Bones' puissant et lyrique... mais il n'y a vraiment rien à jeter d'un album qui nous fait presque regretter de ne pas être riche d'une poignée de titres supplémentaires.

Au final Terror Bird ne propose peut-être rien de franchement original mais réussit à nous offrir sa version un peu décalée des 80's (post-punk et new-wave melangés) au lieu de se contenter comme tant d'autres de les copier. Et ça marche !

lyle

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