Le concert a été annoncé comme débutant à 21:15 puis 21:30 sur son Twitter (pratiques les réseaux sociaux, parce que si on compte sur la salle pour avoir un horaire...). Je suis prêt. Les tâches ménagères (bah oui, avec des enfants...) sont finies. Et des trombes d'eau tombent sous mes yeux. Je suis à 25 mn de l'International... à pied. Plus encore par les transports en commun et avec suffisamment de marche pour se retrouver tremper de toute façon. Que faire ? La pluie va-t-elle se calmer ? Oui, il est tard, mais il faut tenter le coup.
Un peu avant 22 h. La rue devant l'International est bondée de gens qui fument. La salle aussi est bondée (mais de gens qui ne fument pas)(mais parlent fort en revanche). Le sous-sol, où le concert a déjà commencé, est lui moins bondé et plus tranquille (à part une poignée de personnes qui parlent fort...). J'arrive en plein milieu d'un morceau. Impossible de savoir ce que j'ai loupé, mais vu que je vais avoir droit à une bonne demi-heure de concert, a priori pas trop. Flip Grater est seule sur scène avec sa guitare. Elle semble heureuse mais s'excuse presque d'être là. C'est nous qui devrions nous excuser qu'elle ne soit pas ailleurs que dans la cave d'un pub.
Debout comme assise, elle semble avoir du mal à occuper physiquement la pourtant petite scène de l'International. Mais dès qu'elle commence à chanter, difficile de ne pas être subjugué. Si sa voix perd ce soir un peu de son côté pur et angélique par rapport à son très bon 'While I'm Awake I'm At War', elle gagne en profondeur en devenant un soupçon éraillée. On pense par moment à Isabel Monteiro sur les morceaux les plus calmes de Drugstore. Musicalement on est dans un folk lent et feutré, classique mais de très haute tenue. Une douce mélancolie s'installe facilement pendant que se succèdent des morceaux courts, certains que l'on reconnait et qui gagnent presque à être interprétés juste guitare / voix, d'autres pas, sans savoir s'ils sont nouveaux (la néo-zélandaise actuellement installlée à Paris cherche à financer son nouvel album via Indiegogo) ou proviennent de ses deux disques précédents.
Ces dix dernières années, j'aurais vu un paquet de folkeuses sur les scènes parisiennes. Dans mon carré d'as, il y avait Marissa Nadler, un peu déboussolée aux Mains d'Oeuvres, Josephine Foster, habitée à la Maroquinerie, Sharron Kraus, parfaite au Belushi's et Gilliam Welch, juste divine au Café de la Danse. Flip Grater à l'International pourrait très bien être un cinquième as.
lyle
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22:00 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Je garde aussi un excellent souvenir du concert qu'elle avait donné, à la Péniche Cancale (Dijon), il y a un peu plus d'un an : le dimanche 11 sept. 2011 exactement, en fin d'après-midi. Et crois-moi sur parole, j'avais pensé comme toi à Drugstore et également apprécié davantage ses titres dans cette configuration dépouillé que sur disque.
Puis-je livrer ici mon Top Five' des meilleures prestations de folkeuses auxquelles j'ai assisté ?
05. Kate YORK, très émouvante @ -Ancien- Consortium (dans un registre plus country) ;
04. Nona Marie INVIE, chanteuse de Dark Dark Dark @ Idem ;
03. Emily Jane WHITE, la 1re fois que je l'ai vue (avec Jen GRADY) @ Forum Fnac ;
02. Marissa NADLER, envoûtante dans la cale surchauffée du Sonic à Lyon !
01. Chelsea WOLFE, bouleversante la 1re fois que je l'ai vue @ Péniche Cancale (dans un registre plus 'dark')
[mais je n'ai pas encore vu Natureboy, Sarah JAFFE, Diane CLUCK et surtout, Sharon VAN ETTEN...]
Écrit par : J-P. | 11/10/2012
Répondre à ce commentaireDiane Cluck, j'ai fait moi... et c'était bien (encore merci à toi d'ailleurs...)
Sinon, pour une fois qu'on est d'accord sur tout !
Écrit par : lyle | 11/10/2012
On savait bien que vos éternelles chamailleries finiraient par un mariage ;)
"DLMDS, une comédie romantique un brin téléphonée, mais mimi quand même"
Écrit par : Thomas | 12/10/2012
Comme tu n'es presque plus jamais là, il fallait bien que j'aille voir ailleurs... :-)
Écrit par : lyle | 13/10/2012
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