Dans le mur... du son !

Label : Denovali

Sortie : 22/03/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Peut-on réussir à dire du mal d'un album sans passer pour le dernier des ronchons, ou pire encore, le mec qui n'y connait rien (hein ? Quoi ? Là c'est déjà trop tard, et depuis longtemps ?)(et pour ronchon aussi !) ? J'ai dit, ici, là ou ailleurs, tout le bien que je pensais de Alicia Merz, alias Birds of Passage, alors l'arrivée de son nouveau projet avait de quoi m'exciter. Six mois et un gros paquet d'écoutes plus tard, je n'ai toujours pas réussi à entrer dans la musique de Brother Sun, Sister Moon...

Difficile pourtant de premier abord de mettre cette échec sur le dos de la demoiselle, tant sa voix habite d'une présence encore plus crépusculaire que d'habitude (et ce n'est pas peu dire) les titres où elle joue un rôle prépondérant (elle est juste sublime sur 'Storms Break The Day', par exemple). On aura alors beau jeu de tout mettre sur le dos de Gareth Munday (alias Roof Light), mais si on veut bien le croire responsable des sonorités bricolés, ruptures de rythme bizarres, glitch et bleep de l'ensemble (et donc des affreux instrumentaux 'Brother Sun, Sister Moon' ou 'From Grain To Flour'), il est impossible au final de croire que ce décevant résultat final ne serait que de son seul fait.

Car ce que semble prouver ce premier (un nouveau serait déjà en grande partie dans la boîte) album hésitant entre drone, électronica et ambient, c'est qu'à force d'expérimenter dans le minimalisme et la déstructuration, on peut finir par enlever toute substance, quand bien même les textures et les bidouillages seraient intellectuellement satisfaisants. On écoute, mais on ne retient rien. Parfois une sensation agréable. Trop souvent une impression désagréable. Et l'on demande si cela est sensé touché le cerveau, l'âme ou les sens. Pas votre humble serviteur, en tout cas...

lyle

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