Dans le mur... du son !

Label : Kanine

Sortie : 24/07/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Je pourrais vous raconter que Eternal Summers est un duo devenu trio avec l'ajout récent d'un bassiste venu d'une communauté de musiciens (The Magic Twig Community) de Roanoke, Virginia. Mais je viens de le découvrir en préparant ce billet. Je pourrais chercher à comparer Correct Behavior à son prédécesseur et aux différents EP sortis par le groupe. Mais je dois bien avouer que je n'ai pas (encore) cherché à les écouter. Peur d'être déçu ? Fainéantise ? Mépris des lecteurs ? Non, tout simplement pas envie pour l'instant de découvrir autre chose que ces dix titres passés en boucle depuis une semaine et qui ne quittent que très rarement la platine.

Car voilà bien une joyeuse tambouille qui éveille les papilles en mélangeant dans la joie post-punk, dream-pop, indie rock américain des 90's, twee, noise pop... Des tas de groupes nous viennent à l'esprit (Pastels, Sundays, Lush (version 'Ladykillers'), Throwing Muses, Heavenly, Smashing Pumpkins, Yo La Tengo, Vivian Girls...) au milieu de ce foutoir aussi exhubérant que schizophrène ? Quels points communs en effet entre la pop lente et éthérée de 'It's easy' avec sa voix féminine fragile et langoureuse, et  le sombre 'Girls in the city' avec sa voix mâle et lasse, croisement étrange entre du Joy Division et le 'We don't need nobody else' des Whipping Boy ? Où trouver à la fois une intro cold-wave parfaitement plombante ('Summerset'), des guitares bien saturées ('Heaven and hell') et une bluette rêveuse ('Good as you') ? Et que dire du quasi-ska 'I Love You' ?

Il est pourtant évident le point commun : le plaisir simple et immédiat de jouer du rock sans trop se poser de questions et de transmettre ce plaisir. Rien de compliqué ou d'expérimental ici, pas de textes compliqués (l'amour, toujours l'amour, et ses complications...), pas de choix musicaux carriéristes (alors que le groupe aurait pu être un nouveau Beach House, un nouveau Dum Dum Girls ou un nouveau PABPAH, il a choisi d'être tout, et bien plus encore), juste dix très bonnes chansons. Dans un monde idéal, les gens s'époumonneraient sur 'Wonder' (excellente vidéo) ou 'You Kill' plutôt que de prendre le métro pour aller au boulôt en faisant la gueule. Désir d'éternelle adolescence ? Et alors ?

lyle

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