Dans le mur... du son !

Label : Banchory

Sortie : 06/06/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

On peut se poser beaucoup de questions en voyant arriver dans les bacs le premier album solo de Stevie Jackson. Pourquoi maintenant, après 15 ans, quand on a semblé jusque là très bien se satisfaire de l'écriture d'un ou deux titres de Belle & Sebastian et d'apparaitre occasion sur un disque ou une tournée de vieux potes (surtout quand on pense à l'activité de ses petits camarades de jeu) ? Pourquoi une gestation si longue (on annonce plusieurs années d'écriture), une première sortie très discrète il y a presque un an avant de finalement disposer d'une large distribution ?

Ce qui est sûr c'est qu'il n'a pas lésiné sur les moyens en faisant participer les collègues de travail (Bob Kildea, Chris Geddes, Sarah Martin, Mick Cooke, Richard Colburn)(Stuart devait avoir piscine) et les vieux amis (Katrina Mitchell, Bill Wells, Dave Mc Gowan, Roy Moller...) afin d'obtenir une instrumentation luxueuse. Et qu'il a plus qu'un léger intérêt pour une certaine pop 60's, fraîche et entraînante, ce dont on était déjà convaincu à l'écoute des derniers B&S. On a donc affaire à de jolies petites chansons, bien composées (le gars a indéniablement le sens de la mélodie), parfaitement interprétées et arrangées... mais qui ont bien du mal à apparaître comme plus que des manifestations d'une nostalgie un peu vaine.

On a ainsi un peu l'impression d'être en train d'écouter une compilation de vieilleries par des groupes oubliés, les morceaux  allant dans des rythmes et des ambiances divers, du funky (et horrible) 'Just, Just, So To The Point' au countrysant (et plus réussi) 'Press Send' mais sans jamais être réellement accrocheurs (à part 'Where Do All The Good Girls Go?' et sa ligne de texte en français) ni cesser de sonner terriblement daté (le sombre et très 70's 'Try Me', peut-être le meilleur du lot fait presque moderne en comparaison). Mais la principale faiblesse de I Can't Get No (Stevie Jackson) reste indubitablement le chant, particulièrement mièvre et sans saveur, appliqué mais ne charmant jamais l'oreille.

Bon, c'est sans doute pas la version officielle, mais on l'a, la réponse à nos questions de départ : parce qu'il avait bien conscience de ses limites de compositeur / interprète et de celles d'un projet tenant trop de la pochade entre potes, mignon mais ne méritant peut-être pas une large audience.

lyle

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