Soleil de fin de journée qui ne tape pas trop fort, témparature agréable, des transats pour ceux qui sont arrivés de bonne heure (et il le fallait pour voir Ela Orleans)(l'absence de compte-rendu vaut mieux qu'un long discours), de la musique avec entrée gratos et des boissons pas trop chères, c'est la plage du Glazart et c'est tout l'été à Paris.
Dire que j'attendais Lower Dens avec impatience serait mentir. Un très honnête mais inégal premier album, un single paru pour record store day l'an dernier pas mal mais pas non plus renversant et un deuxième album Nootropics sorti il y a quelques mois trop Siouxsie pour être honnête étaient autant de raison de se rendre au concert avec une certaine circonspection. On ne pourra donc pas parler de déception... Le quatuor joue, quasi immobile la plupart du temps, sur une scène bien trop grande pour lui, une musique particulièrement plombante mais malheureusement trop rarement attirante, aux confins du kraut, du post-punk et de la new-wave. Guitare lourde et saturée, synthé sinistre et lignes de basse un peu cliché, tous les classiques sont là, à la limite du poncif. Disparu les côtés freak / folk de Twin-Hand Movement, place à une mélasse noire et poisseusse (je pléonasme si je veux) où s'entremêle morceaux interchangeables (bon, soyons honnête, une poignée sors du lot). Et comme Jana Hunter semble s'être décidé à suivre la voie tracée par ses consoeurs Zola Jesus et Terror Bird, soit celle des Sioux-clone (après 10 bonnes années de Catpower-clone, ça change un peu cela-dit), on se dit, en vieux con, que décidément Jana Hunter, c'était mieux avant et on décroche progressivement, comme à l'écoute de Nootropics, en se disant que décidément 1. on a quand même déjà un peu trop entendu ça et 2. c'est pas un truc à jouer sous le soleil.
lyle
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22:48 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Je ne sais pas si "c'était mieux avant" mais en tout cas, c'était différent en LIVE... Ce que m'ont confirmé des camarades qui ont revu le groupe la veille à la Route du Rock (moi je n'y étais pas, hélas) : le concert dijonnais, lors de la tournée précédente, était beaucoup plus pêchu... et moins ennuyeux ! N.B. : je n'ai pas du tout accroché à ce 2e album.
Écrit par : J-P. | 14/08/2012
Répondre à ce commentaireJe me suis refais depuis les deux Lower Dens et deux albums solos de Jana Hunter et j'avoue que la transformation progressive me laisse un peu perplexe...
Écrit par : lyle | 14/08/2012
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