Jherek Bischoff - Composed
Label : Leaf Sortie : 29/05/12 Format : CD Disponible : Partout |
L'exemple même du disque dont je ne sais absolument pas pourquoi je l'ai acheté. Le gars est, ou a été, membre de Parenthetical Girls, Xiu Xiu, The Dead Science, soit des groupes que je n'apprécie absolument pas (oui, je sais, j'ai des gouts de merde). Composed est un disque d'invités, avec un vocaliste différent pour chaque titre, le genre de truc que je déteste (oui, je sais, j'ai des idées très arrêtées, limite je suis totalement borné quoi). Et en plus, les deux stars présentes, David Byrne et Caetano Veloso, ne m'intéressent pas (oui, je sais, je suis totalement irrécupérable). Ah oui, et je hais Soko (ah vous voyez, peut-être pas totalement...) depuis que j'ai eu la malchance de la subir en concert. Seule la présence de Carla Bozulich et de Dawn McCarthy aurait pu justifier mon intérêt mais comme de toute façon je ne savais même pas qui était Jherek Bischoff et que je n'avais pas regardé les notes de la pochette... nous sommes bien en face d'un achat parfaitement compulsif devant l'absence de choses plus intéressantes chez le disquaire, une pochette réussie et un label de qualité.
Bon, et ce disque alors ? Eh bien il est plutôt bon... à condition d'aimer la pop symphonique qui part dans tous les sens, la valse et la grosse meringue bien sucrée jusqu'à l'écoeurement. On s'empiffre de bonnes grosses tranches de gâteau en pensant à la fois à Divine Comedy, Sufjan Stevens et Jens Lekman et en se disant qu'on va bien finir par se rendre malade, mais en fait, non, ça se digère plutôt bien. Sans doute parce que le gars Jherek en plus d'être un bon musicien, compositeur et arrangeur, s'est très bien entouré et qu'il a réussi à transformer les huit morceaux (oublions le court instrumental d'introduction) en autant de petites scénettes variées et joliment illustrées par la musique.
Au niveau gens qu'on aime beaucoup, s'il n'y a pas de (mauvaise) surprise en écoutant le superbe 'Insomnia, death and the sea' où la petite Dawn quitte un peu le confort de sa dark-folk avec Faun Fables pour faire la BO d'un film d'horreur particulièrement étrange, on est un peu déçu par un 'Counting' lent et gentiment crépusculaire qui ne met guère la grande Carla Bozulich en danger en restant dans des territoires qu'elle connait trop bien. Au rayon réussite on rangera aussi 'Eyes', ses belles et suaves envolées lyriques magnifiées par le chant de David Byrne et le bucolique 'The secret of the machines'. Difficile en revanche de ne pas zapper le fadouille (enfin, jusqu'à sa fin cacophonique...) 'Blossom' où l'on comprend mieux pourquoi Jherek a demandé à des potes de venir chanter, 'Your Ghost' et son interminable introduction pseudo-classique et surtout l'affreux 'Young and lovely' où Zac Pennington et Soko semblent disserter sur celui qui sera le plus insupportable sur une musique évoquant à la fois carnaval et vieux films des 50's.
L'exemple même du disque dont je ne sais toujours pas pourquoi je l'ai acheté. Mais dont je sais quels morceaux reviendront sur ma platine quand d'autres sont déjà oubliés.
lyle
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21:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
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