Weikie - Raise Our Sunken Ship
Label : Autoprod Sortie : 28/05/12 Format : CD / MP3 Disponible : Partout |
Etrange phénomène qui fait que, quel que soit le genre de musique (indie, ambient, metal...) de son groupe d'origine, le musicos qui s'adonne au plaisir solitaire de l'album tout seul dans son coin finit invariablement par nous pondre un truc de pop / folk qui sent le sapin et sous les aisselles. Comme si s'était une preuve absolue de ses qualités de musiciens et de chanteur ou une sorte de passage obligé dans une carrière. Hein ? Quoi ? C'est un cliché ringard ? Peu importe, c'est l'intro de mon billet... Et en plus, dans le cas de Weikie (alias Adam Weikert alias le batteur de Her Name Is Calla), ça marche !
Et en plus Raise Our Sunken Ship n'a rien du projet vaniteux et moisi qu'on range vite fait aux oubliettes pour mieux oublier son existence. C'est au contraire un des tous meilleurs disques folk (encore que lui coller cette étiquette peut sembler ridicule à l'écoute du minimaliste et poignant 'Rope' de conclusion) entendus depuis des mois (et Dieu (comme nos lecteurs) sait que ça en fait un gros paquet) allant aussi bien puiser dans les racines d'une musique traditionnelle toute britannique ('Raise Our Sunken Ship', ) toute en mélancolie et avec un délicieux côté victorien que dans la culture d'Outre-Atlantique (le countrysant 'Big Fish in the Little Sea' ou le très bluegrass 'I Am The Tin Man'). Mais en réussissant aussi à donner un petit quelque chose d'actuel (non, ça ne sent pas la cabane au fond des bois...), en faisant preuve d'un sens aigu de la mélodie (sans sombrer pour autant dans le cliché Far-West par exemple) et en ne cédant jamais aux effets nostalgiques ou larmoyants faciles.
Reste que la plus belle surprise de Raise Our Sunken Ship est que Weikie a un chant non seulement très agréable mais surtout sortant de l'ordinaire. Qu'il soit un superbe musicien (que de beaux passages de banjo !) au sens pointu de l'instrumentation (il tisse des toiles de cordes diverses, de percussions et même parfois de vent, enfin quand il ne choisit pas de s'accompagner d'un seul instrument...), on pouvait s'en douter au vu de la musique de son groupe. Mais cette voix fragile et touchante quelque part entre David Ford (ex-Easyworld) et Dale Grundle (ex-Catchers, The Sleeping Years) est une sacrée révélation. Elle habite une musique riche en beautés variées et en émotions, tout au long d'un album long (une bonne heure, le subtil et rêveur 'Halcyon dépassant à lui seul les 12 minutes) mais qui s'écoute en boucle sans jamais lasser. Et pour vous en convaincre, n'hésitez pas à aller le découvrir par ici...
lyle
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18:24 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Chouette découverte! Merci...
Écrit par : mmarsupilami | 11/10/2012
Répondre à ce commentaireEn même temps, comme souvent, cette voix très particulière -qui, moi, me séduit- devrait en rebuter quelques-uns!!!
Écrit par : mmarsupilami | 11/10/2012
Répondre à ce commentaireOui, il est pas ordinaire, ce chant... mais il est bien :-)
Écrit par : lyle | 11/10/2012
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