Dans le mur... du son !

Label : Cooperative Music

Sortie : 14/05/12

Format : CD / LP

Disponible :  Partout

Les jeunes lecteurs (s'il y en a) de DLMDS auront du mal à le croire, mais Garbage fut un court temps (mais quand même plus que les Stereophonics ou Placebo...) un groupe crédible. Avec à sa tête le producteur star de sa génération et une chanteuse aux dents rayant le parquet, il avait réussi à transformer l'éléctro-gaze de Curve pour en faire des tubes pop et sombres. Mais après deux merdes infâmes albums très décevants, on n'attendait strictement plus rien du groupe. Aura-t-il retrouvé un peu d'inspiration après sept ans d'absence ? Certainement pas. A deux ou trois exceptions près (le bon 'The One' en étant la principale), on nous sert de la gentille soupe vaguement consommable mais qui ne risque pas d'exciter nos papilles ou d'envahir les ondes. Shirley qu'on aimait méchante est devenue tout miel. Et le ridicule est atteint sur un 'What girls are made of' faisant penser à Alizée reprenant du Sisters of Mercy. Triste de vieillir...

lyle

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Label : Columbia

Sortie : 14/05/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Il y a trois ans, nous (il y avait plusieurs rédacteurs réguliers à l'époque...) nous interrogions dans une croisée pour savoir si Music For Men était un vrai bon disque de funk-rock bourré de tubes ou juste un disque sympa bénéficiant de l'aura de sa chanteurse auprès des médias. Il est probable que A Joyful Noise partagerait moins les opinions aujourd'hui, Gossip confirmant avec ce nouvel album son passage du côté obscur de la force, soit les playlists des radios les plus pourraves, et la disparition totale de ce que les premiers fans du groupe avaient pu aimer chez lui. On a donc le droit à une orde de titres dansants aussi discoïdes que raccoleurs et à une pointe de ballades sirupeuses à en vomir, le tout ne servant qu'à mettre en valeur la diva Beth qui ferait aussi bien de tout signer de son seul nom, comme l'affreux EP sorti l'an dernier. Et si de temps en temps, on retrouve le petit quelque chose qui les rendait par moment irrésistibles, cela ne sera pas suffisant pour nous convaincre que cette fois, c'est définitivement fini.

lyle

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Label : Fiction

Sortie : 04/06/12

Format : CD

Disponible : Partout

Tiens, les Kaiser Chiefs vont bientôt se faire virer. Bon, j'extrapole, mais après un quatrième album au concept de vente foireux et qui a fait pschittt dans les charts, l'arrivée d'une compilation ressemble un peu à pour qui sonne le glas... Et elle permet de rétablir un certain nombre de vérités : 1. c'est le meilleur groupe de singles cons mais fun de ces dix dernières années, 2. il n'a pas tout piqué à Blur (il a piqué un peu aussi au Jam par exemple), 3. les deux premiers albums, très bien représentés ici ( 9/16) étaient vraiment bons et 4. le dernier était par contre vraiment pourri. Alors si on ne peut conseiller aux fans l'achat pour le seul ('On The Run' était sur la version ricaine de Future Is Medieval qui porte d'ailleurs un autre nom) inédit 'Listen To Your Head', très anecdotique, ceux qui auraient envie de découvrir les Chiefs après avoir apprécié un titre, seraient bien inspirés de préférer Souvenir à des albums ayant tous leur lot de fillers.

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Label : Parlophone

Sortie : 25/05/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

S'il y a 13 ans (déjà !) Sigur Rós nous surprenait et nous enchantait avec Ágætis byrjun, l'excitation à l'approche d'un nouvel album avait progressivement diminué. Pas que les nouveaux disques aient été mauvais, non, simplement entre l'impression de redite, la multiplication de groupes sous influence et le sentiment que les islandais s'enfermaient dans un gimmick, on n'arrivait plus à éprouver la même passion et ce sentiment de rêve merveilleux. Et le groupe aussi si on en croit le temps et les difficultés à sortir ce sixième album studio. Valtari ne réveillera malheureusement pas la flamme, même s'il offre de fort beaux moments. Pour un énergique et enthousiasmant 'Varúð', combien (oui, bon, pas tant que ça, il n'y a que huit titres) de 'Varðeldur' jouant sur les habituels clichés électro / ambient / musique de baleine ? Alors certes, on ne peut que noter la richesse des textures et la sensibilité de l'instrumentation. C'est du bon Sigur Rós. Mais Neverland nous (et leur) semble désormais inaccessible.

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Label : V2

Sortie : 28/05/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

L'exemple type de l'album de producteur ! Rich Machin et Ian Glover ont beau être capables d'écrire de beaux titres de pop / folk bien classiques, pondre des orchestrations de top niveau, s'entourer de personnel de qualité (aahhh, le piano de Dustin O'halloran sur 'Take')(sinon on va pas vous faire la liste, ça serait trop long) et convaincre un chanteur de top niveau (Dave Gahan, qu'on n'avait pas entendu aussi bon depuis bien 10 ans, après un Mark lanegan qui y va de son caméo), rien n'y fait, le nouvel album de Soulsavers n'arrive pas à emporter l'adhésion. Trop mièvre par moment, trop porté sur l'emphase à d'autres (mon dieu, ces tentatives de gospel...), trop propre, trop lisse, trop vite oublié, trop dénué d'émotions vraies... trop trop trop... et pas assez artiste...

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Label : Domino

Sortie : 16/04/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Je n'ai jamais été un immense fan de Jason Pierce même si j'avoue une tendresse particulière pour certains des disques de ses différents groupes. Pour tout dire, en voyant arriver Sweet Heart Sweet Light chez mon disquaire, j'avais eu l'impression de ne pas avoir eu de nouvelles pendant 10 ans, ce qui montre à quel point Amazing Grace et Song in A & E m'avaient marqué. Et il est probable que ce nouvel opus ne me laisse guère de souvenirs impérissables lui aussi.

Musicalement, il tient pourtant fort bien la route avec son psyché spatial très classique chez son auteur qui fait preuve d'un certain retour aux sources bienvenu. Et le chant tout en fêlures est sans doute plus expressif que jamais. Il y a là quelques merveilles de pop aussi symphonique que fatiguée ('Little Girl') comme quelques envolées lyriques ('Too Late') ou soniques ('Headin' For The Top Now')  particulièrement bien senties. Mais si Spiritualized reste loin au dessus de la plupart des groupes dont il est la référence, il ne plane plus comme autrefois dans nos cerveaux conquis... M'enfin ça fait toujours plaisir de retrouver un vieux pote aussi en forme (enfin si on peut dire...).

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Label : Cooking Vinyl

Sortie : 27/02/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Qui achète encore un album des Cranberries en 2012 ? Qui peut même encore s'intéresser au groupe irlandais 17 ans après son énormo-tube, 11 ans après un Wake Up and Smell the Coffee déjà très loin des chiffres de ses prédécesseurs, quelques années après un long hiatus que tout le monde pensait définitif et les opinions polémiques de sa chanteuse ? Pas grand monde si on en croit les charts... Et si un revival 90's semble inévitable, comment pourrait-il concerner un combo à la fois moqué dans le milieu indé et pas assez mainstream pour le grand public ?

Roses est pourtant loin d'être un mauvais album, surtout comparé aux deux précédents ou aux albums solos de la Dolores. Mais malgré (à cause de ?) les efforts de Stephen Street à la production, il sonne bien trop comme un fantôme d'une époque (heureusement ?) révolue pour convaincre d'autres que les derniers fans indécrottables (qui se sont sans doute jeté sur l'édition spéciale avec un live en bonus). Les bonnes petites chansons pop / rock calibrées FM  s'enchaînent, en alternant petites douceurs et passages plus musclés, toujours portées par cette voix reconnaissable entre 1 000 et qui n'en fait pour une fois pas des tonnes. Bref, les Cranberries font un retour moins honteux que leurs contemporrains de k's Choice. De là à s'y intéresser...

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Label : Naive

Sortie : 23/04/12

Format : CD / LP

Disponible : Partout

Aaaahhh, le retour des branleurs les plus cool de leur génération... On peut dire ce que l'on veut des Dandy Warhols : que ce sont des gros vendus à la pub, des gros **** désagréables avec à peu près tout le monde ; que leurs albums sont plein de fillers ; que leurs concerts sont souvent pourris (et montrer les seins de Zia ne rattrape rien...)... MAIS ils ont inventé le tube pysch-pop et en ont écrit une bonne dizaine quand bien d'autres groupes aimeraient en avoir écrit rien qu'un.

Problème : que reste-t-il d'un album de nos dandys préférés quand il n'y a aucun morceau mémorable (à part éventuellement 'Seti vs. The Wow! Signal') ? Du gros rock banal tout juste bon à passer à la radio pendant qu'on traverse les USA en grosse caisse sous le cagnard et de longs passages d'onanisme musical dont on peine à croire qu'ils aient même pu faire plaisir à leurs auteurs. Bref, il reste This Machine, album qui confirme que si les Dandy Warhols sont toujours des branleurs, ils ne sont en revanche plus du tout cool...

lyle

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